Paris – 16 mars au 15 avril 2015

Le Festival est produit par EVROPA FILM AKT et dirigé par Irena Bilic, membre de l’Académie européenne du cinéma. 135 films de toute l’Europe et autour de l’Europe seront présentés, des soirées lectures et débats accueilleront le public qui pourra rencontrer les metteurs en scène, producteurs, comédiens, historiens,et écrivains, etc. http://evropafilmakt.com/2015/

Ø 9 films inédits seront en compétition pour le « Prix sauvage »
Ø L’Autriche sera à l’honneur
Ø D’autres univers seront explorés (cinéma arménien, turc, balte, hongrois, danois, etc.
Ø Une section « vie sauvage » dédiée à notre planète
Ø Les « soirées événements » avec lecture des textes de Dostoïevski et de Charles Péguy avant les projections et débats

Vous pouvez soutenir le festival en achetant une carte pass (50 € – elle donne droit à tout le festival – entrées gratuites, catalogue, abonnement à La Lettre, etc…).

Versez vos dons à L’AAFEE, l’Association des Amis du Festival l’Europe autour de l’Europe :
CREDITCOOP ODEON
Titulaire du compte : L’AAFEE – Code banque : 42559 – code guichet : 0004 – compte : 41020025717 – clé RIB : 21 (IBAN : FR 76 4255 9000 0441 0200 2571 721 – Code BIC CCOPFRPPXXX)

Une 10ème édition autour du corps et de l’âme

Le Festival l’Europe autour de l’Europe, lancé en 2006 par Irena Bilic, fête son 10ème anniversaire ! Cette édition nous apportera du souffle et de l’âme (anima « souffle, respiration »), ce supplément d’âme si précieux dans notre monde fissuré! Car il faut avoir « l’âme chevillé au corps » pour ne pas succomber à l’actualité tragique et garder des pépites d’espoir, de frais étonnements et de vrais enthousiasmes!

La question de l’âme en a turlupiné plus d’un au cours des siècles : en 585, le concile de Mâcon s’est demandé si la femme avait une âme et, en 1550/51, la controverse de Valladolid si les Indiens avaient une âme. Récemment, on s’est interrogé sur celle des animaux; la France leur reconnait depuis ce 28 janvier la qualité « d’êtres vivants doués de sensibilité » comme les directives européennes : capacité à ressentir le plaisir, la souffrance, des émotions. Et « les drones ont-ils une âme ? » titrait la revue « Le 1 » : « ces avions sans pilote, qui tuent » pour qui « la maîtrise du ciel assure la domination sur terre». Question pertinente quand certains tuent pour maîtriser la terre en dominant par le ciel. Et le corps me direz-vous ? Le corps n’est pas mauvais en soi, dit Platon.

Nous voilà rassurés ! Tout vivant est l’union d’une âme et d’un corps. Etre un Homme, c’est être capable de comprendre et d’être transformé par ce qu’on comprend.

Qui mieux que le cinéma peut nous permettre d’être transformé corps et âme! Avec 135 films d’Europe et d’ailleurs, le Festival sera un moment fort pour comprendre la complexité du monde.

L’Autriche, au cœur de l’Europe, sera à l’honneur ! « A chaque époque son art, à chaque art sa liberté » clamaient les sécessionnistes viennois. Les films de Haneke, Sauper etc. nous disent-ils autre chose ? A découvrir : 2 superbes films muets: « Les mystères d’une âme « de Pabst (1929), qui s’inspire de Freud pour qui le corps est l’acteur de nos désirs inconscients. « Les mains d’Orlac » de Wiene (1924), récit fantastique sur les tourments d’un médecin à qui on a greffé les mains d’un assassin. Plusieurs oeuvres de Glawogger sur l’impact de la mondialisation sur le corps social (Slumming, Megacities) et humain (Whores’ Glory). D’autres univers seront explorés : arménien, turc, balte, hongrois, danois, etc.

Et puis, ne boudons pas notre plaisir ! L’Eros nous attend au Festival, cet amour exaltation du corps qui peut conduire au divin ! On re-verra avec délice « L’empire des sens » d’Ôshima (1976), « « Erotiko» (1929) et «Extase» (1933) de Machatý ; «Vizi privati, pubbliche virtù» de Jancsó (1976) et d’autres réjouissances.

Quid de l’âme russe ? «Alexander Nevsky» d’Eisenstein (1938), «Va et regarde » de Klimov (1985), « L’Ascension » de Chepitko (1977), «L’Idiot » de Léon (2009) inspiré de Dostoïevski qu’on retrouvera dans l’une des soirées événements lecture/chant.

Dostoïevski dont Camus disait qu’il « a su discerner le nihilisme contemporain, le définir, prédire ses suites monstrueuses et tenter d’indiquer les voies du salut”; “ Aujourd’hui encore il nous aide à vivre et à espérer”.

Dans une Europe et autour de l’Europe mise a l’épreuve sur ses fondamentaux, préservons corps et âme notre capacité d’espérer et plongeons avec ravissement dans le Festival !

Djémila Boulasha

Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

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