Rabah-Paris : l’arbitraire et le déshonneur

Deux journalistes arrêtés et expulsés, le local d’une association, l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), envahi par la police, des rafles d’étrangers décidées au mépris des lois votées récemment, l’intimidation et l’incarcération à l’égard de ceux et celles qui dénoncent la torture, des attaques répétées contre l’ensemble du mouvement associatif ; cette accumulation d’événements marque une dégradation constante de la situation des droits de l’Homme au Maroc.

La Ligue des droits de l’Homme réprouve totalement ces actes arbitraires et contraires à la fois aux engagements internationaux du Maroc comme aux dispositions constitutionnelles récemment adoptées.

Elle demande aux autorités marocaines de cesser ces agissements qui sont incompatibles avec la construction d’un Etat de droit dont le Maroc se réclame.

La LDH dénonce, enfin, la complaisance du gouvernement français à l’égard de cette situation. Celui-ci, en effet, s’abstient de toute réaction aux atteintes à la liberté de la presse, et, dans un même temps, galvaude la légion d’honneur en offrant une promotion au grade d’officier à un homme poursuivi en France pour avoir pratiqué des tortures.

Quels que soient les intérêts géopolitiques et sécuritaires, rien ne peut justifier un tel manquement à l’éthique, si ce n’est l’éternelle et déshonorante « raison d’Etat ».

Il n’est pas acceptable de se prévaloir des valeurs de la République ici, et de se faire complice de leurs violations de l’autre côté de la Méditerranée.