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Selon les rĂ©sultats du dernier sondage Eurobaromètre publiĂ©s au mois de juillet 2013, 6 citoyens de l’UE sur 10 se sentent «europĂ©ens» et souhaitent en apprendre davantage sur leurs droits. Un bĂ©mol toutefois : moins de la moitiĂ© (46 %) savent quels sont ces droits. Ces rĂ©sultats interviennent pendant l’AnnĂ©e europĂ©enne des citoyens 2013, annĂ©e consacrĂ©e Ă  une plus grande sensibilisation aux droits des citoyens europĂ©ens.

Les résultats communiqués au mois de juillet 2013 montrent que les Européens considèrent les droits que leur confère la citoyenneté européenne comme la réalisation la plus positive de l’UE . Ainsi près de de six personnes sur dix estiment que la libre circulation des personnes, des biens et des services constituent la plus belle réussite de l’UE.

Une très large majoritĂ© d’EuropĂ©ens se sent citoyen de l’UE, un rĂ©sultat qui reste stable (62%, -1 par rapport Ă  l’automne 2012). Plus d’un tiers ne sont pas de cet avis (37%, +1). Depuis le printemps 2010, ce sentiment d’être un citoyen europĂ©en a peu Ă©voluĂ©, oscillant entre 61% et 63%.

De grandes diffĂ©rences existent entre les pays : plus de trois personnes interrogĂ©es sur quatre se sentent citoyens de l’UE au Luxembourg, Ă  Malte et en Slovaquie, tandis qu’elles sont moins de la moitiĂ© en Bulgarie, au Royaume-Uni, Ă  Chypre et en Grèce. Cependant, ces quatre Etats membres sont les seuls oĂą une majoritĂ© de personnes interrogĂ©es ne se sent pas citoyen de l’UE. Partager la mĂŞme monnaie renforce, dans une certaine mesure, ce sentiment de citoyennetĂ© : 64% des personnes au sein de la zone euro se sentent citoyens de l’UE contre 57% en de hors de la zone euro.

Près de la moitiĂ© des EuropĂ©ens connaissent leurs droits entant que citoyens europĂ©ens (46%, +1 par rapport Ă  l’automne 2012). Une petite majoritĂ© d’EuropĂ©ens indique ne pas connaitre ses droits en tant que citoyen europĂ©en (53%, -1). Cette connaissance des droits du citoyen europĂ©en, après avoir augmentĂ© de 5 points entre le printemps 2010 et le printemps 2011 (EB75) (de 42% Ă  plus de 47%), est depuis restĂ©e assez stable, oscillant entre 47% et 45%.

Dans 14 Etats membres, la majorité des personnes interrogées indique connaitre ses droits en tant que citoyen européen, les niveaux les plus élevés étant atteints au Luxembourg (67%, +4), en Finlande (65%, -2) et en Allemagne (61%, +3). Les évolutions les plus significatives par rapport
à l’automne 2012 peuvent être observées au Portugal (+10, à 45%), en Roumanie (+8, à 43%) et en Slovaquie (+7, à 59%).

Une large majoritĂ© d’EuropĂ©ens souhaite en savoir plus sur les droits du citoyen europĂ©en (59%). Cette proportion est nĂ©anmoins en baisse par rapport Ă  l’Eurobaromètre Standard du printemps 2010
oĂą 72% des personnes interrogĂ©es partageaient cette opinion. Ă€ l’inverse, la proportion de personnes interrogĂ©es indiquant ne pas souhaiter en savoir plus sur leurs droits a augmentĂ©, passant de 26% au
printemps 2010 Ă  39% au printemps 2013.

Dans 23 Etats membres, une majorité de personnes interrogées souhaite en savoir davantage sur ses droits en tant que citoyen européen. Cette opinion est la plus largement répandue à Chypre (86%), en
Slovaquie (76%) et en Suède (75%). Ă€ l’inverse, dans quatre Etats membres, la majoritĂ© despersonnes interrogĂ©es indique ne pas souhaiter en savoir davantage : en Finlande (50%), au Royaume-Uni (51%), au Portugal (54%) et en Autriche (59%).

La libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de l’UE (56%, +4) et la paix entre les Etats membres de l’UE (53%, +3) continuent Ă  ĂŞtre considĂ©rĂ©s, de loin, comme les rĂ©sultats les plus positifs de l’UE. Ces deux sujets sont mentionnĂ©s par plus de la moitiĂ© des personnes interrogĂ©es, dansdes proportions qui sont en hausse par rapport Ă  l’automne 2012. Tous les autres sujets sont citĂ©s par un quart Ă  un cinquième des personnes interrogĂ©es: l’euro (24%, -1), les programmes d’échange d’étudiants comme ERASMUS (23%, +1), l’influence politique et diplomatique de l’UE dans le reste du monde (20%, stable), le pouvoir Ă©conomique de l’UE (20%, stable) et le niveau de protection sociale (soins de santĂ©, Ă©ducation, retraites) dans l’UE (19%, +1). La politique agricole commune continue Ă  fermer la marche (12%, +1). La part d’EuropĂ©ens indiquant spontanĂ©ment n’identifier « aucun » rĂ©sultat positif de l’UE est en lĂ©gère baisse (11%, -2).

La confiance dans les institutions politiques continue Ă  dĂ©croitre, mĂŞme si elle reste plus Ă©levĂ©e Ă  l’égard de l’Union europĂ©enne qu’Ă  l’Ă©gard des institutions nationales. Après une baisse de 2 points, la confiance dans l’Union europĂ©enne est redescendue Ă  son niveau du printemps 2012. Elle reste nĂ©anmoins supĂ©rieure Ă  celles exprimĂ©es Ă  l’égard des gouvernements nationaux (25%, -2) et parlements nationaux (26%, -2), qui subissent Ă©galement un lĂ©ger recul.

L’image de l’UE est stable. Une majoritĂ© d’EuropĂ©ens a une image neutre de l’UE (39%, =). La proportion de personnes interrogĂ©es affirmant avoir unemage positive de l’UE se maintient Ă  un niveau tout juste supĂ©rieur Ă  celle des rĂ©pondants qui en ont une image nĂ©gative (30% ont une image positive, stable; 29% ont une image nĂ©gative, stable).

Le futur de l’UE divise les Européens de manière relativement égale. Près de la moitié d’entre eux sont optimistes (49%), tandis que 46% sont pessimistes. Ces résultats sont quasiment identiques à ceux de l’automne 2012 (50% d’optimistes contre 45% de pessimistes).

Dans 19 pays, la majoritĂ© des personnes interrogĂ©es indique ĂŞtre optimistes quant au futur de l’UE, et cela malgrĂ© la crise. Les personnes interrogĂ©es les plus optimistes se trouvant au Danemark (72%), en Estonie (64%), en Lituanie (64%), Ă  Malte (63%) et en Pologne (63%). Ă€ l’inverse, neuf pays rassemblent une majoritĂ© de pessimistes, en particulier le Portugal (67%), Chypre (69%) et la Grèce (69%). Le pessimisme face Ă  l’incidence de la crise sur l’emploi est en recul. Près de 7 EuropĂ©ens sur 10 (67 %), avec une majoritĂ© dans tous les États membres, affirment que la voix de l’UE compte dans le monde.

Une majorité absolue (51 %) d’Européens est favorable à l’euro, une majorité des deux tiers (62 %) de ceux qui vivent dans la zone euro soutenant la monnaie unique. Ce soutien est au plus fort ou presque (entre 68 et 77 %) dans quatre des cinq derniers pays à avoir rejoint la zone euro (Estonie, Malte, Slovénie et Slovaquie).

L’enquĂŞte Eurobaromètre standard du printemps 2013 s’est fondĂ©e sur des entretiens individuels, menĂ©s entre les 10 et 26 mai 2013. Au total, 32 694 personnes ont Ă©tĂ© interrogĂ©es dans les États membres de l’Union et dans les pays candidats.