* Jean-Dominique GIULIANI, président de la Fondation Robert Schuman, auteur de nombreux ouvrages, est l’un des meilleurs connaisseurs de l’Europe et des politiques européennes. Il vient de faire paraître aux Editions Lignes de Repères un ouvrage de référence dont voici un extrait.
En quelques mots…

Ce « petit traité d’optimisme » est un antidote contre la grosse déprime des Européens, et particulièrement des Français. Face à des défis inédits, ils ont tous les atouts pour les relever, pour autant qu’ils élèvent leur regard et se comparent, qu’ils cessent de douter d’eux-mêmes en permanence et fassent quelques efforts. Ils sont mineurs par rapport à ceux que devront faire les autres dans le monde. Les difficultés des pays émergents sont ici décrites sous un jour nouveau.

À bien des égards, l’Europe est un continent de cocagne où il fait bon vivre et vers lequel on se précipite. Elle est devenue le 1er continent d’immigration dans le monde. La première puissance économique mondiale est aujourd’hui un continent de paix et de stabilité, offrant la plus longue espérance de vie, une qualité de vie inégalée et les dépenses sociales les plus élevées. La crise qui touche durement les Européens est encore plus sévèrement ressentie hors de l’Europe. La véritable pauvreté (au sens de la Banque mondiale) ne frappe que 0,7 % des Européens et l’Europe est, de loin, le continent le moins inégalitaire. Elle est le continent où (presque) tout a été inventé : philosophie, valeurs humanistes, arts, sciences, une richesse sans égale. Elle est un exemple envié et copié, bien loin du déclin. L’intégration régionale est voulue partout et un tour du monde des ensembles régionaux en convainc facilement le lecteur.

Mais pourquoi l’Europe fait-elle rêver à l’extérieur quand elle désespère souvent à l’intérieur ? Les difficultés économiques n’expliquent pas seules la perte de confiance des citoyens. L’Europe doit réapprendre à offrir aux Européens une vision et un espoir pour l’avenir. Excellent connaisseur des arcanes européennes, l’auteur donne ses recettes et expose les conditions du rebond de l’Europe. Elles n’exigent pas de modifications des traités ou de bouleversements majeurs. Seulement des changements dans les hommes et les pratiques bruxelloises, parfois dans les politiques européennes. On savourera particulièrement les portraits ici dressés des grands acteurs. Les spécialistes trouveront aussi
des propositions de réformes solides, précises et concrètes. Elles peuvent être mises en oeuvre dès 2014, année du renouvellement de toutes les institutions européennes.

Une certitude dans un monde d’incertitudes : l’Europe saura relever ces défis. Elle est l’ensemble politique qui s’est le plus transformé dans la crise : Fonds monétaire européen, traité budgétaire, plans de soutien (trois Plan Marshall !). Elle va continuer, sous la pression, parce qu’elle n’a pas d’autre choix. Alors, pourquoi ne pas le faire volontairement ? En pleine crise des dettes publiques, l’auteur avait prédit que l’Euro en sortirait renforcé. Il explique pourquoi, à rebours des poncifs français, amoureux des dévaluations, les citoyens, contribuables, épargnants, ont tout à gagner d’une monnaie forte et solide ! Il montre aussi les atouts d’une réalisation exceptionnelle qui a toutes les chances de rester, non pas le centre du monde, mais le coeur battant d’une planète à la recherche de la stabilité, de la liberté, de l’état de droit, de valeurs qui protègent la personne, celui, en fait, où s’invente vraiment le monde nouveau. À condition de le vouloir et d’y croire.

Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

Catégorie(s)

ETUDE, GEOPOLITIQUES, Le Magazine

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