Caroline de Hugo

Le ComitĂ© Roosevelt 2012 s’invite Ă  l’AssemblĂ©e Nationale pour pousser les dĂ©putĂ©s Ă  l’audace en leur prĂ©sentant ses 15 propositions.

Mardi 26 juin 2012, c’était le jour de la rentrée pour nos 577 nouveaux députés fraichement élus. À leur arrivée à l’Assemblée Nationale, ils ont été accueillis par plusieurs centaines de militants du Comité Roosevelt 2012 qui distribuaient très civilement leurs 15 propositions pour sortir de la crise, développées sur le site www.roosevelt2012.fr.

MalgrĂ© les efforts rĂ©pĂ©tĂ©s des forces de l’ordre pour interdire Ă  ces citoyens d’échanger avec leurs reprĂ©sentants, – Ah, cette sale manie qu’ont pris nos policiers de brandir la menace de dĂ©lit d’outrage ! Il serait grand temps que Manuel Valls y mette le ola – après quelques heures de jeu du chat et de la souris, le contact a eu lieu. Bon nombre de dĂ©putĂ©s de gauche dont Malek Boutih, Michel Vauzelle, Jean-Christophe CambadĂ©lis ou Elisabeth Guigou, et toute une ribambelle de petits nouveaux ont pu entendre les militants de Roosevelt 2012 s’exprimer sur l’urgence d’un changement radical de politique. Alors que le chĂ´mage et la dette ne cessent d’augmenter en France et en Europe, il est temps pour eux d’agir. Certains ministres et non des moindres comme Jean-Marc Ayrault ou Arnaud Montebourg (qui avait adhĂ©rĂ© en tant que dĂ©putĂ©) semblent l’avoir compris, eux qui ont rejoint Michel Rocard et le Mouvement des Jeunes Socialistes, dĂ©jĂ  signataires de Roosevelt 2012.

Agir vite et fort

Le sommet social promis par le premier ministre va s’ouvrir dans quelques jours. C’est sans doute l’occasion rĂªvĂ©e pour le gouvernement de ne pas se cantonner Ă  des mesures-rustines, mais d’inventer avec les corps intermĂ©diaires et les citoyens un vĂ©ritable nouveau contrat social. Il est plus que temps de trouver des armes pour combattre la prĂ©caritĂ©, sans attendre une hypothĂ©tique croissance qu’on ne cesse d’espĂ©rer bien qu’on sache qu’elle ne reviendra pas.

Pour cela, il convient de lutter efficacement contre la toute puissance des marchés financiers qui depuis 30 ans de libéralisme ont réussi à capter les 150% du PIB qui aurait dû aller aux salariés, aux caisses de Sécurité Sociale et de l’État. Quitte à promettre une hausse du SMIC, le gouvernement aurait sans doute pu faire le choix d’un vrai coup de pouce. Avec les 21,50 euros d’augmentation annoncée, on est bien loin de ce qu’espéraient les smicards qui ont voté à gauche à la présidentielle.

Concernant le financement de la dette des États (près de 90% du PIB en France et en Allemagne, le comitĂ© Roosevelt pose une simple question de bon sens : « Pourquoi les banques se financent-elles Ă  1 % alors que les États payent 7 Ă  12 % d’intĂ©rĂªts ?» Ils veulent Ă©galement prendre au mot le prĂ©sident François Hollande qui dĂ©clarait vouloir sĂ©parer banques de dĂ©pĂ´t et banques d’investissements.

Concernant la taxe sur les transactions financières, ils ne veulent pas qu’elle devienne l’arlésienne des sommets internationaux. « Il faut tout mettre sur la table », affirmait notre président lors de sa première rencontre avec la chancelière Merkel. Qu’il le fasse donc, demande Pierre Larrouturou et ses amis, qu’il exige la création d’un impôt européen sur les dividendes, qu’il négocie un traité de convergence sociale et environnementale, qu’il initie une Europe vraiment démocratique. Bref, le chantier est immense, mais l’espoir d’un sursaut l’est encore plus. Reste aux citoyens à exiger qu’il ne soit pas déçu…
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