Le mercredi 2 avril, le ministre espagnol des Finances a annoncĂ© que la France et les 10 autres Etats embarquĂ©s dans la taxe europĂ©enne sur les transactions financières (TTF) se seraient mis d’accord pour lancer la taxe dès 2015, sur les actions. Mais, toujours selon le ministre espagnol, les sommes gĂ©nĂ©rĂ©es par la taxe ne serviraient finalement qu’Ă  rembourser les dettes publiques, dĂ©tenues par les grandes banques europĂ©ennes.

Pourtant, François Hollande s’Ă©tait engagĂ© Ă  maintes reprises Ă  ce qu’une partie du produit de la taxe europĂ©enne finance la solidaritĂ© internationale : d’abord comme candidat Ă  la PrĂ©sidence de la RĂ©publique, mais Ă©galement comme PrĂ©sident, lorsqu’il avait dĂ©clarĂ© au Sommet du DĂ©veloppement Durable en juin 2012 : « Je prends l’engagement que si cette taxe est créée, une partie de ces revenus sera affectĂ©e au dĂ©veloppement ».

Le PrĂ©sident avait mĂŞme proposĂ© en juillet 2012, lors de la confĂ©rence internationale sur le sida Ă  Washington, « d’Ă©largir cette taxe Ă  l’Ă©chelle de l’Europe et du monde, de façon Ă  ce que nous puissions verser des sommes nouvelles Ă  la lutte contre le sida » afin de « traiter non seulement 7 millions de personnes, mais 15 millions de malades du sida ».

AIDES et Coalition PLUS appellent le PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă  intervenir d’urgence auprès d’Angela Merkel et de ses homologues europĂ©ens, pour garantir que, lors du conseil des ministres europĂ©ens des Finances du 6 mai prochain, une partie consĂ©quente des revenus de la TTF soit affectĂ©e Ă  la solidaritĂ© internationale, Ă  la lutte contre le changement climatique et Ă  la lutte contre le sida.