PETITION
http://www.preserverlajusticeinternationale.org

Madame, Monsieur,
Nous, Mères pour la Paix, en lien avec l’Association Sarajevo et le Forum grenoblois pour la Démocratie dans les Balkans, nous sommes mobilisés pendant le conflit en ex-Yougoslavie, comme beaucoup d’entre vous.
Les massacres qui embrasèrent l’ex-Yougoslavie, puis ceux du Rwanda, ont appelé la création de Tribunaux Pénaux Internationaux. Le TPIY et le TPIR ont pour mission d’établir la vérité sur les chaînes de responsabilités dans les exactions commises et de juger les présumés coupables. La création de ces tribunaux est une avancée indiscutable et une indispensable condition à la reconstruction d’une paix durable.

L’exercice de cette double mission est aujourd’hui menacé par la mise en accusation de Florence Hartmann.

Journaliste et essayiste bien connue des défenseurs des Droits Humains, Florence Hartmann fut également de 2000 à 2006 la conseillère pour les Balkans et la porte-parole de la procureure du TPIY, Carla del Ponte. En 2007, elle publie Paix et châtiment, les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales dans lequel elle met en évidence les difficultés rencontrées par une justice internationale sans cesse confrontée aux pressions politiques dans l’accomplissement de sa mission. Dans les pages 120 à 122 de son ouvrage qui lui valent sa mise en accusation, elle démonte le mécanisme qui a conduit les juges à soustraire à la justice des documents cruciaux : les archives du Conseil Suprême de Défense de la République fédérale de Yougoslavie (Serbie-Monténégro). Ce faisant, des magistrats ont sciemment sacrifié leur devoir de vérité et ont notamment empêché, en taisant ces preuves, la Cour Internationale de Justice (CIJ) d’établir la responsabilité de la Serbie dans le génocide commis en Bosnie-Herzégovine.

Par ordonnance du 27 août 2008, le TPIY accuse F. Hartmann d’outrage au tribunal, c’est-à-dire d’entrave,  » pour avoir délibérément et sciemment divulgué des informations en violant en connaissance de cause une ordonnance d’une Chambre « .
Le but de ce procès est de faire taire Florence Hartmann qui, inlassablement, avec courage, travaille depuis tant d’années à faire toute la lumière sur l’éclatement de la Yougoslavie ! Sans doute s’agit-il également de museler celles et ceux qui, à l’avenir, chercheront à savoir ce qui se passe derrière les portes closes du TPI et de la CIJ !

De nombreux messages de soutien sont parvenus à Florence Hartmann, notamment d’associations de victimes de  » l’épuration ethnique « , à Srebrenica en particulier. Ce sont autant d’hommages à son travail, autant d’appels à la nécessaire transparence de la Justice Internationale !
Des juristes renommés viennent de dénoncer dans Le Monde le  » mauvais procès  » qui lui est attenté.
Un comité de soutien à Florence Hartmann vient d’être créé.

Rejoignez-le en signant la lettre-pétition à l’intention des juges du TPIY. Vous pouvez nous la retourner pour le vendredi 23 janvier 2009 (date limite de réception) à l’adresse suivante :
Fédération Mères pour la Paix
BP 40728
59657 Villeneuve d’Ascq Cedex
ou la signer en ligne du 16 au 25 janvier 2009 sur le site de soutien:
http://www.preserverlajusticeinternationale.org
D’autres actions seront à envisager en cas de condamnation.
Soutenir Florence Hartmann, c’est préserver l’avenir de la Justice internationale !
N’hésitez pas à nous contacter pour partager vos idées, vos propositions.
Nous comptons sur vous et vous remercions de diffuser largement ce courrier.
Avec nos très chaleureuses salutations, nous vous présentons nos meilleurs voeux pour 2009.

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Nanou Rousseau, Mères pour la Paix,
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Faik Dizdarevic et Maurice Lazar, Association Sarajevo,
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André Prochasson, Forum grenoblois pour la Démocratie dans les Balkans.

Pour contact :

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Le site de soutien, contact@preserverlajusticeinternationale.org,
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à Lille, Elisabeth Samarcq, e.hure.samarcq@wanadoo.fr
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à La Croix-Valmer, Dominique Dupuy, dominiquedupuy@mac.com
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à Grenoble, André Prochasson, andre.prochasson@wanadoo.fr

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