Génération Précaire

COMMUNIQUE DE PRESSE du 15/01/2014
Proposition de loi Khirouni/stages:
« à 25 ans on devra HELAS toujours avoir à accepter un stage ou la précarité »
M. Hollande a beaucoup parlé des cadeaux aux entreprises, un peu de la jeunesse en galère:
il oublie de réguler les stages pour corriger le problème.

Le jour où le Président de la République déplorait lors de sa conférence de presse annuelle : « à 25 ans on ne devrait plus avoir à accepter un stage ou la précarité », la députée Chaynesse Khirouni déposait un projet de loi tendant à améliorer le statut des stagiaires.

Le collectif de défense des stagiaires est déçu par le manque d’ambition de cette proposition de loi (en PJ) qui est vidée de sa substance.

En effet, alors que le la loi devait préciser un grand nombre d’éléments concernant le statut des stagiaires, elle conditionne ceux-ci à l’adoption de décrets simples ou du Conseil d’Etat. C’est notamment le cas :

 Du nombre maximum de stagiaires présents dans l’entreprise

 Du nombre maximum de stagiaires encadrés par un même tuteur

 Des mentions obligatoires de la convention de stage

 Du volume pédagogique minimal devant précéder tout stage

 Des conditions d’information du stagiaire, de son entreprise et de son université par l’inspecteur du travail lorsqu’un abus est avéré

En outre, la proposition de loi ne fait nullement mention de la gratification obligatoire dès le premier jour de stage, ou encore de la gratification des stages effectués dans les collectivités locales et la fonction publique hospitalière.

Génération Précaire rappelle sa volonté de fixer à 10% le nombre maximum de stagiaires en entreprise (comme c’est le cas depuis longtemps en Italie) et de fixer pour les PME un nombre de deux de stagiaires maximum par tuteur comme c est déjà le cas pour l’apprentissage. Génération Précaire demande que tout stagiaire soit rémunéré dès le premier jour, et qu’une gratification progressive soit mise en place selon le niveau d’études.

Le gouvernement ne semble toujours pas comprendre qu’en substituant un emploi par un stage, on crée un jeune chômeur et un exploité. Tant que les stages ne seront pas encadrés correctement le chômage des jeunes restera un phénomène structurel en France. Comme le rappelle la projet de loi, ce n’est pas le travail qui manque, le nombre de stagiaires étant passé de 600 000 en 2006 à plus de 1.6 million en 2013.

Il est temps que le pacte de responsabilité prévoie de ne pas pratiquer le dumping social via les stages.