Genève, le 9 décembre 2015 – Les gouvernements ainsi que les organisations humanitaires et d’assistance doivent faire plus pour protéger et promouvoir la dignité et la sécurité de tous les migrants et leur assurer l’accès aux services essentiels.

Tel est le message que les dirigeants du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Mouvement) ont lancé lors d’une manifestation de haut niveau sur la migration tenue dans le cadre de la Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

« Tous les individus, quel que soit leur statut juridique, ont le droit de vivre dans la sécurité et la dignité », déclare Elhadj As Sy, secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale). « Nous – les gouvernements et la communauté humanitaire – devons faire plus pour répondre ensemble aux besoins des migrants. »

Le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Yves Daccord, a souligné l’importance de travailler de manière coordonnée pour faire face à la crise migratoire actuelle. « Il est crucial de comprendre la diversité et la complexité des réalités humaines et politiques qui sous-tendent la migration pour mettre en place une réponse altruiste, efficace et durable. Notre action doit avant tout être guidée par le principe d’humanité. »

Dans leur appel conjoint, les deux dirigeants ont rappelé les engagements pris par les États à la dernière Conférence internationale en 2011. Il y a quatre ans, les États se sont joints au Mouvement pour adopter une résolution sur la migration par laquelle ils se sont engagés à fournir aux migrants l’accès aux services de base, à promouvoir la non-violence et l’intégration sociale et à faire en sorte que les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge puissent apporter un soutien à tous les migrants, quel que soit leur statut juridique.

« La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge sont présents dans tous les pays situés sur les routes migratoires. Nous sommes en mesure de venir en aide aux migrants à toutes les étapes de leur parcours. Nous appelons une fois encore nos partenaires gouvernementaux à faciliter cette tâche et à s’attacher à mettre les besoins et les droits des personnes vulnérables qui se déplacent au centre de l’attention », poursuit M. Sy.

« Les préoccupations légitimes relatives à la sécurité ne doivent pas devenir la composante prévalente des politiques des États en matière de migration, au détriment des aspects humanitaires et du respect des droits de tous les migrants. Autrement dit, les impératifs de sécurité ne doivent pas se substituer aux impératifs humanitaires », ajoute M. Daccord.
Plus tôt cette année, la Fédération internationale a lancé une campagne mondiale appelant les individus, les communautés, les décideurs, les observateurs sociaux et les dirigeants, à tous les niveaux, à faire tout leur possible pour soutenir les migrants vulnérables.

La campagne « Protéger l’humanité – Mettre fin à l’indifférence » vise à renforcer la solidarité et l’empathie à l’égard des personnes vulnérables dans leurs pays d’origine et dans les lieux de transit et de destination, ainsi qu’à appeler à leur protection.