Chronique de Pierre Le Roy

Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans : le monde va beaucoup mieux !

De la même façon que la mauvaise monnaie chasse la bonne, les mauvaises nouvelles ont tendance à chasser les bonnes. Et pourtant, les bonnes nouvelles existent ! Exemple : quoi de plus important que d’étudier la façon dont sont accueillis sur notre planète les 130 à 140 millions d’enfants qui naissent chaque année ? Le premier droit des enfants, c’est de vivre, d’où l’importance accordée au taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (TMM 5) publié chaque année par l’OMS et l’UNICEF.

Dans ce domaine, la réalité est favorable : le TMM 5 était de 73 décès pour 1000 naissances vivantes en 2000. Il est de 43 aujourd’hui (dernière année statistiquement connue : 2015).Cette statistique mondiale cache néanmoins des situations très différentes : les « scores » les plus favorables sont sans surprise ceux des pays du Nord de l’Europe (Suède, Norvège, Islande, Finlande). Quant aux « scores » les plus défavorables, on les retrouve, également sans surprise, en Afrique subsaharienne (Angola, République Centrafricaine, Tchad, Somalie). Les disparités sont importantes puisque les résultats les plus favorables sont de 2 pour 1000 et les plus défavorables supérieurs à 130.

Cet élément explique pourquoi les montants du PIB par tête, pays par pays, ne sont pas nécessairement de bons éléments de comparaison. C’est la raison pour laquelle les Nations-Unies publient l’indicateur de développement humain, qui tient compte non seulement du PIB, mais aussi de l’espérance de vie et du niveau d’éducation. C’est également la raison pour laquelle l’indice du bonheur mondial, publié par GLOBECO, tient compte non seulement de ces trois éléments (PIB par tête, espérance de vie, niveau d’éducation) mais aussi de beaucoup d’autres, dont le TMM 5. L’exemple de la Guinée équatoriale est particulièrement probant : voilà un petit pays pétrolier de 800 000 habitants dont le PIB par tête est comparable à celui de la Turquie. Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans de la Guinée équatoriale est de 94, alors que celui de la Turquie est de 14. Il est vrai que les ressources pétrolières de la Guinée Equatoriale ne sont pas perdues pour tout le monde : le fils du président possède, semble-t-il, des biens immobiliers et autres de plusieurs dizaines de millions d’Euros à Paris, à Malibu et ailleurs …

* Pour en savoir plus consulter le site www.globeco.fr