La Garantie jeunes devient un droit universel pour tous les jeunes de moins de 26 ans en situation de précarité
Au regard des premiers retours d’expérience très favorables, la loi Travail a instauré la généralisation de cette Garantie jeunes à compter du 1er janvier 2017 sur l’ensemble du territoire. Elle est dorénavant accessible à tous les jeunes de moins de 26 ans en situation de précarité, sans emploi, qui ont arrêté leurs études et qui ne suivent pas de formation (NEET). L’objectif : leur permettre d’entrer dans la vie active grâce à un parcours complet et intensif d’accès à l’emploi, et leur garantir un revenu.
En 2013, dans le cadre du plan pluriannuel contre la pauvreté, le Gouvernement a décidé d’expérimenter une« Garantie jeunes ».
La Garantie jeunes, mise en œuvre par les missions locales sur tout le territoire de la République, offre à chaque jeune engagé dans ce parcours une expérience lui permettant de se confronter à la réalité du monde du travail et de se familiariser avec les règles de la vie en entreprise. Bénéficier de la Garantie jeunes, c’est accepter de s’inscrire dans un parcours avec une double garantie :
un accompagnement, à travers la mise en œuvre, en fonction de ses besoins et de son projet, de périodes de formation et de mises en situation professionnelle ;
une garantie de ressources, qui vient en appui de cet accompagnement (allocation forfaitaire mensuelle d’un montant maximal de 470,95€).
Ce qui change à compter du 1er janvier :
Le dispositif est généralisé à toute la France Le décret n° 2016-1855 du 23 décembre 2016, issu de l’article 46 de la Loi Travail, prévoit en effet l’inscription de la Garantie jeunes dans le code du travail. Le budget consacré par l’Etat à la Garantie jeunes augmente de 77 % entre 2016 et 2017 et atteint désormais 498,54 millions d’euros. Il permettra d’accompagner tous les jeunes éligibles à la Garantie jeunes et volontaires pour s’y engager.
L’entrée des jeunes dans le dispositif sera accélérée, grâce à la mise en place de procédures simplifiées.
Une commission de suivi locale veillera au bon déroulement des parcours.
La Garantie jeunes s’inscrit dans un projet de territoire au service de l’emploi des jeunes, associant les entreprises, les départements, les régions et tous les acteurs de la protection de la jeunesse et de l’insertion sociale. La ministre du travail Myriam El Khomri souligne la nécessité de renforcer cette dynamique partenariale dans tous les territoires dorénavant couverts : « La Garantie jeunes n’est pas un dispositif de plus, mais l’illustration de notre approche globale et décloisonnée des politiques de jeunesse, pour œuvrer efficacement à l’insertion professionnelle des jeunes qui en ont le plus besoin. »
Une immersion réussie constitue une opportunité pour les entreprises de repérer des compétences nécessaires à leur développement. En cela, la Garantie jeunes est également une réponse à des enjeux de ressources humaines, notamment pour les TPE/PME : elle permet à l’entreprise de faire découvrir ses métiers et d’identifier de nouveaux potentiels de recrutements sur son territoire. En cela, la place des entreprises est également centrale dans le dispositif.
Le ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner précise : « L’immersion en entreprise est la marque de fabrique de la « garantie jeunes », la clé de son succès. Je me réjouis que nous puissions aujourd’hui en faire un droit universel tout en maintenant la qualité de cet accompagnement renforcé vers l’emploi »
Depuis son lancement en 2013, 100 000 jeunes ont bénéficié de la Garantie Jeunes et des premiers retours d’expérience soulignent l’intérêt et l’efficacité de cette démarche innovante.
Le rapport intermédiaire du comité scientifique de la Garantie jeunes, remis le 30 novembre 2016 à Myriam El Khomri, confirme que ce dispositif profite pleinement aux jeunes en situation de précarité:
3 jeunes bénéficiaires sur 4 ont au maximum le niveau bac ;
1 sur 4 vit dans un quartier politique de la ville.
La Garantie jeunes a, en outre, un impact très significatif sur le retour à l’emploi, en particulier à l’emploi durable. Les résultats de l’évaluation en cours font ressortir un effet nettement positif avec une augmentation de plus de 10 points du taux d’emploi total des bénéficiaires de la Garantie jeunes.
La dotation que l’Etat verse aux Missions locales, en dehors du cadre de la Garantie jeunes, progresse également. Elle augmente de plus de 14 millions d’euros entre 2016 et 2017, soit une hausse de plus de 7 %. Myriam El Khomri déclare : « Cet effort budgétaire conséquent, inscrit par le Gouvernement au Projet de Loi de Finance 2017, permettra de conforter le modèle économique des missions locales, qui sont un maillon central du dispositif d’accompagnement vers l’emploi dans notre pays. » Pour Patrick Kanner « Nous comptons sur les 460 missions locales et sur les 12 000 professionnels qui travaillent en leur sein pour réussir ce déploiement de la « garantie jeunes » et ne laisser aucun jeune sur le bord du chemin ».
Entre 2012 et 2017, le financement alloué par l’Etat aux Missions locales pour l’accompagnement de l’ensemble des jeunes, dont ceux qui sont suivis dans le cadre de la Garantie jeunes, est passé de 200 à 462 millions d’euros.