Jean-Louis Lemarchand

Dans notre vie quotidienne, l’Union Européenne joue un rôle déterminant. Neuf exemples en témoignent.

On n’aura tout au long de la campagne des élections au Parlement européen cessé de dauber sur le rôle pointilleux de l’organe consultatif. C’est un vieux travers gaulois que de s’en prendre à l’Europe et à ses règlementations diverses qui, disent ses adversaires (primaires), empêchent la libre entreprise et bloquent les initiatives personnelles.

A la veille du vote du 7 juin, Place Publique s’est amusé, de manière tout à fait subjective et partisane, à relever neuf exemples (*) où les autorités de l’Union européenne et en premier lieu le Parlement ont manifesté, de manière très concrète, leur engagement en faveur des consommateurs et des citoyens (et souvent des deux à la fois).

Petite revue de détail, de A à S.

Aliments : il doit être fait mention obligatoirement sur toute denrée alimentaire (pour l’homme ou l’animal) dès lors qu’elle contient plus de 0,9 % d’organismes génétiquement modifiables (OGM).

Ampoules électriques : à l’horizon 2010, c’est-à-dire demain, les ampoules traditionnelles ne pourront plus être commercialisées. Avec les nouvelles ampoules « vertes », la France pourrait ainsi économiser deux fois la consommation annuelle d’électricité de Paris (2 millions d’habitants).

Animaux : la législation européenne proscrit l’expérimentation des cosmétiques sur les animaux. Des dispositions ont été adoptées pour « humaniser » le transport des animaux (le temps de transport et la vitesse sont ainsi limités).

Avions : une liste européenne recense les compagnies aériennes peu sûres. L’Union a aussi décidé d’imposer aux transporteurs des dédommagements aux passagers en cas de « surbooking ».

Enfants disparus : un numéro unique, le 116 000, vient d’être institué pour un service SOS enfants disparus. Il a pour rôle d’apporter un soutien et une aide juridique aux familles.

Jouets : des normes européennes garantissent que les jouets ne présentent pas de dangers pour les enfants (interdiction de substances chimiques dans le plastique entrant dans leur fabrication, mesures contre les risques de suffocation…)

Piles électriques : plusieurs directives obligent les Etats membres à collecter et recycler les piles et batteries.

Santé : un inventaire européen recense les 30.000 produits de consommation courante. Il est fait obligation à tout fabricant ou importateurs de faire évaluer ses produits afin de s’assurer qu’ils ne contiennent pas de substances nocives.

Steacks : un accord signé début mai par les Etats-Unis garantit que la viande exportée vers l’Union européenne provient d’animaux qui n’ont pas été traités aux hormones de croissance. Le fruit de vingt ans de négociations !

(*) Enquête s’inspirant des dossiers réalisés dans deux quotidiens qui ont fait un travail pédagogique lors de la campagne, Le Parisien et La Tibune).

Au sujet de Jean-Louis Lemarchand

Journaliste économique ayant effectué sa carrière dans la presse écrite (AFP, Les Echos, l’Express, La Tribune, La Revue de l’Energie) et la presse d’entreprise (Vivendi-Universal, Caisse d’Epargne), auteur (en collaboration) d’ouvrages sur l’énergie (Biocarburants ; 5 questions qui dérangent ; Le dernier siècle du pétrole : la vérité sur les réserves mondiales, tous deux aux Editions Technip).

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SANTE

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