
Innovation: Le drone est dans le pré
Après la chambre d’agriculture de la Somme qui s’est équipée il y a quelques mois, Jean Baptiste Bruggeman est le premier céréalier français à acheter un Agridrone Airinov. Le seul système clef en main, drone et capteur, développé pour l’agriculture séduit de nombreux utilisateurs. Exploitant dans l’Aube depuis plus de 30 ans, Jean-Baptiste Bruggeman a décidé d’investir dans la technologie d’Airinov. Il avait tout d’abord testé la prestation de préconisation azote sur ses champs de colza pendant deux campagnes. Il raconte : «J’ai été impressionné par la précision des relevés réalisés par le drone. Suite à ces tests, j’ai décidé cette année d’utiliser le service pour l’ensemble de mes parcelles de colza. J’ai également testé le service sur le blé.».
Témoignage du premier agriculteur équipé d’un Agridrone
Un outil d’aide à la décision pour une fertilisation plus intelligente
Comme 2000 agriculteurs sur la campagne 2013 – 2014, Jean-Baptiste Bruggeman a souscrit à la prestation Airinov «préconisations azote Grandes Cultures», pour moduler ses apports d’azote sur son colza et son blé. L’agroSensor, capteur conçu par Airinov en partenariat avec l’INRA, permet de réaliser des cartographies d’indicateurs agronomiques utiles aux agriculteurs. La révolution apportée par cet outil embarqué dans l’eBee de senseFly, tient surtout dans le fait qu’il permet de réaliser une carte précise des besoins de la parcelle en seulement quelques minutes. Le drone et son capteur, totalement automatiques, offrent un débit de chantier de trois hectares à la minute ! Pas besoin de grandes compétences en aéronautique : le drone est simple d’utilisation. Deux jours de formation et un brevet théorique ULM suffisent pour devenir télépilote.
En deux ans, Jean-Baptiste Bruggeman a pu apprécier les avantages de la solution proposée par Airinov, d’autant qu’il a pu la comparer à d’autres outils d’aide à la décision, auxquels il a pu faire appel par le passé. Il commente : « Les préconisations très précises qui me sont fournies par Airinov sont d’une réactivité et d’une rapidité qui ne sont atteintes par aucun autre outil d’aide à la décision. Ceci me permet de connaître les apports nécessaires sur mes parcelles entre 24 et 72 heures après le passage du drone et m’aide à apporter l’azote au moment le plus opportun. Un exemple : le passage du drone a eu lieu le soir fin avril, avec un retour par Airinov le lendemain. J’ai pu apporter l’engrais la veille d’un week-end pluvieux. »
Jean-Baptiste a aussi remarqué que les résultats lors d’expérimentations hors de son exploitation montrent «une nette augmentation de rendement et de qualité, ainsi qu’un plus faible reliquat azoté après moisson aux différents endroits des parcelles modulées ».
Jean-Baptiste Bruggeman, l’agriculteur pionnier qui est devenu pilote d’un Agridrone
Après avoir testĂ© la prestation Agridrone d’Airinov afin de piloter la fertilisation azotĂ©e de ses cultures, Jean-Baptiste Bruggeman a sautĂ© le pas pour la prochaine campagne, et a achetĂ© le pack Agridrone proposĂ© par Airinov, Ă savoir : le drone, le capteur, la formation, les logiciels et applications associĂ©s. «Je suis si persuadĂ© de la pertinence de cet outil que j’ai dĂ©cidĂ© d’investir moi-mĂªme dans un drone pour rĂ©aliser des vols sur mon exploitation, et pour d’autres agriculteurs.» Il va en effet pouvoir rentabiliser son investissement en devenant le membre d’un rĂ©seau d’opĂ©rateurs, pour Ăªtre le rĂ©f&eac ute;rent sur le territoire autour de son exploitation. Concrètement, il va effectuer les vols sur les des agriculteurs ayant souscrit Ă la prestation chez leur distributeur (coopĂ©rative, chambre d’agriculture ou nĂ©goce). «Cette nouvelle technologie va se dĂ©mocratiser, puisqu’elle est accessible Ă tout agriculteur quelle que soient la taille de son exploitation, la localisation gĂ©ographique et lâ€™Ă¢ge de l’exploitant.»
Il ajoute : «il est rare de trouver une technologie qui me permette à la fois de cumuler une amélioration des performances de productivité, de qualité, tout en optimisant la performance environnementale de l’exploitation, ce qui correspond aujourd’hui à une vraie demande sociétale et réglementaire».
Mais Jean-Baptiste Bruggeman a trouvĂ© important de prĂ©ciser : «L’agriculteur reste maĂ®tre de ses dĂ©cisions, que ce soit concernant le choix du produit ou le moment oĂ¹ il en fait l’apport sur ses parcelles». Le drone Airinov est une aide pour l’agriculteur, mais ne le remplace pas et ne l’empĂªche pas de prendre ses propres dĂ©cisions concernant ses parcelles.
Un secteur rendu plus attractif grĂ¢ce aux nouvelles technologies
Enfin, Jean-Baptiste Bruggeman est persuadĂ© d’une chose : les nouvelles technologies comme celle dĂ©veloppĂ©e par Airinov vont susciter des vocations. Il prĂ©cise : « l’utilisation de cette nouvelle technologie a pour avantage de rendre attractif le mĂ©tier d’agriculteur et de susciter l’intĂ©rĂªt des jeunes pour celui-ci. Elle peut aider au maintien Ă la terre d’une nouvelle gĂ©nĂ©ration qui pourrait Ăªtre tentĂ©e de quitter cette activitĂ©. »
Airinov promeut fortement cette approche, en effet cette jeune sociĂ©tĂ© reste attachĂ©e Ă ses origines rurales, avec une Ă©quipe terrain de fils et filles d’agriculteurs, concernĂ©s par l’avenir du mĂ©tier de leurs parents. Comme l’a confiĂ© Romain Faroux, un des fondateurs d’Airinov, lui-mĂªme fils d’agriculteur poitevin, «nous souhaitons impliquer les agriculteurs dans la technologie que nous avons dĂ©veloppĂ©e pour eux. Si le drone agricole peut aujourd’hui se dĂ©mocratiser dans nos campagnes c’est grĂ¢ce Ă des agriculteurs passionnĂ©s par leur mĂ©tier, et dĂ©sireux de transmettre aux futures gĂ©nĂ©rations un outil de production agricole de qualitĂ©. Les agriculteurs français sont les premiers au monde Ă utiliser les nouvelles possibilitĂ©s offertes par les drones dans les champs et ce n’est pas un hasard. Il ne faut pas oublier que l’agriculture française est l’une des plus techniques au monde, et que ses problĂ©matiques de productivitĂ©.
Note
Airinov est une société créée en 2010 par deux ingénieurs, Florent Mainfroy et Corentin Chéron, et un fils d’agriculteur, Romain Faroux, qui apportent une solution aux agriculteurs dans un contexte économique et législatif qui se durcit.
Basé sur un système de cartographie agronomique par drone, il apporte une solution clé en main et rigoureuse aux agriculteurs et agronomes.