Résistance
La 8ème Ă©dition de La France associative en mouvement » publiĂ© par « Recherches et solidaritĂ©s » confirme l’Ă©tonnante vitalitĂ© du monde associatif.
Nous reproduisons ici la prĂ©face de Roger Sue, prĂ©sident du ComitĂ© d’experts de R&S. *
Étonnante rĂ©sistance face Ă la crise qui n’Ă©pargne pourtant pas les finances des
associations avec la contraction des budgets publics. Étonnante rĂ©sistance qui n’est pas la simple
prĂ©servation d’un capital associatif dĂ©jĂ considĂ©rable (1,2 million d’associations) mais la poursuite
d’une dynamique de croissance qui ne faiblit pas d’annĂ©e en annĂ©e. Par temps de crise, la
croissance continue. Plus que jamais, car sous bien des aspects les associations offrent des
rĂ©ponses Ă la crise sociale, Ă©conomique et mĂªme politique.
Les principaux Ă©clairages proposĂ©s cette annĂ©e sur les crĂ©ations d’associations, le bilan
emploi ou le moral des troupes le démontrent clairement au plan national comme dans les
ventilations régionales. Au chapitre de la démographie associative, on reste à des niveaux très
Ă©levĂ©s autour de 70 000 nouvelles associations chaque annĂ©e mĂªme si l’on observe un lĂ©ger
flĂ©chissement en 2009 par rapport aux dernières annĂ©es qui ont battu des records. L’hypothèse
n’est pas au retournement de tendance, car structurellement et sur le moyen terme, la courbe est
très nettement ascendante, toutefois les effets de la conjoncture pourraient ralentir le rythme des
créations annuelles.
Concernant le bilan emploi, il est particulièrement favorable aux associations, surtout si on le
compare au secteur privĂ©. Le rythme de crĂ©ations d’emplois y est nettement supĂ©rieur. MĂªme s’il
faut se garder des illusions d’optique des pourcentages, le secteur associatif a produit 330 000
nouveaux emplois au cours de la dernière décennie et plus de 30 000 pour la seule année 2009,
soit une croissance de 22% contre 7% pour l’ensemble du secteur privĂ©.
Enfin, au chapitre des opinions des responsables associatifs, on notera avec intĂ©rĂªt que la grande
majoritĂ© d’entre eux (78% pour les associations sans salariĂ©s et 68% pour les associations
employeurs) estiment que leurs missions sont maintenues ou sortent renforcĂ©es par rapport Ă
l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. C’est un gage d’avenir et plus personne ne doute du poids Ă©conomique et social
croissant des associations. Pourtant, en dépit de leur place et de leur incontestable notoriété dans
l’opinion publique, elles restent les grandes absentes de la scène mĂ©diatique et politique. Une
meilleure reconnaissance publique ne serait pas seulement une justice Ă leur rendre mais aussi un
encouragement supplĂ©mentaire et un facteur d’attraction pour de nouveaux bĂ©nĂ©voles.
http://www.recherches-solidarites.org/media/library/lafranceassociative2010.pdf