Manifeste pour une société positive de l’économie.
Depuis les années 1970, des économistes tentent de définir des outils de mesure alternatifs au PIB afin de contribuer à la construction d’une société positive. Un tel indice a été proposé lors de la remise du rapport Pour une économie positive par Jacques Attali au président de la République en septembre 2013: l’indice de positivité.
Il vise à mesurer la positivité des économies nationales en analysant la capacité d’un pays à placer l’altruisme au cœur de ses priorités : altruisme entre les générations, entre les territoires, entres les acteurs de la société. C’est le premier indice utilisant l’altruisme pour évaluer la prise en compte de l’intérêt des générations futures.
Le 25 juin 2014, la Cour de cassation, dans un arrêt définitif, a confirmé le licenciement en 2008 d’une salariée voilée de la crèche associative Baby Loup (*). Vice-présidente du CESE, membre du groupe des associations, co-rapporteure de l’avis de 2013 sur « le fait religieux en entreprise », Edith Arnoult-Brill insiste sur la nécessité de faire connaître les éléments du droit encadrant la liberté religieuse dans les entreprises.
En visite aux Etats-Unis dans les années 1990 pour ses recherches, Gert Tinggaard Svendsen est assailli de questions sur le « modèle scandinave ». Les économistes l’interrogent : comment expliquer le succès économique de cette région ? La question reste d’actualité alors que la Scandinavie semble surmonter la présente crise économique. Au fil de ses travaux sur le capital social et les réseaux sociaux, Gert Tinggaard Svendsen a élaboré une théorie qui fait de la confiance la clef du mystère scandinave.
L’ascenseur social est-il définitivement bloqué ? Non, et le réparateur viendra probablement de l’industrie numérique. C’est une réalité : le baromètre PISA de l’OCDE a déposé le bonnet d’âne de l’inégalité scolaire sur la tête de notre pays. L’école est une organisation coûteuse et malheureusement parfaitement organisée pour accentuer les inégalités sociales (voir le rapport accablant du CEREQ: Refondons l’école de la République).
Dans la continuité de ses travaux menés dans le cadre du Forum d’Avignon 2013, L’Atelier BNP Paribas revient sur les mécanismes fondateurs du Big Data et analyse son pouvoir grandissant sur l’économie : illustrations des nouveaux risques et paradigmes engendrés par l’industrie du Big Data, les secteurs les plus concernés, son impact sur le quotidien des citoyens-consommateurs.
La révolution post-industrielle des usines automatisées s’opère en silence*. Et la bonne nouvelle c’est que, dans les pays développés, le problème de la compétitivité et de la concurrence avec les pays émergents est en train de se résoudre. La mauvaise nouvelle, c’est que ce problème de compétitivité sera résolu sans les ouvriers. Pendant qu’on nous parle de la ré-industrialisation, qui ne créera que peu d’emplois, et de la compétitivité, destinée à faire pression sur l’ensemble des salaires (ceux des ouvriers étant à terme condamnés), la révolution post-industrielle s’opère déjà discrètement, sans débat public.
Alors que les déficits budgétaires contraignent les gouvernements à mener des politiques d’investissement rigoureuses sans pour autant laisser sur le bord de la route leurs obligations sociales, de nouveaux instruments financiers « alternatifs » voient le jour associant financement privé et financement publique au bénéfice de l’intérêt général.
Dans le but de sortir de la crise par une révision profonde des modes de production et de consommation, le Labo de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) a identifié 60 propositions d’actions afin de remettre l’épanouissement personnel de chacun et l’action collective au centre de notre modèle de développement.
A 66 ans, Bernard Devert, à la fois prêtre et chef d’entreprise, est un entrepreneur tenace, qui a toujours autant d’énergie et d’envie d’entreprendre ! Son impatience est à la mesure des inégalités et de la fracture sociale du pays. Son credo n’a pas changé, proposer des solutions économiques innovantes pour produire du logement accessible aux plus modestes et aux plus fragiles, quitte à faire bouger les lignes traditionnelles de l’entreprise et de la solidarité.
L’été 2013 était encore celui de Pékin : une croissance de 7,7% meilleure que prévue[1], un moral des entrepreneurs solide[2], un procès anti-corruption très suivi[3], le plus grand centre commercial au monde[4]…Pourtant, parmi ces chiffres enthousiasmants, l’analyse de certains indicateurs chinois comme le revenu par tête (de 6 à 7000$) met en évidence des écarts régionaux de 1 à 10[5]. Des inégalités symptomatiques d’une bulle immobilière en zones côtières et urbaines. Cette bulle spéculative est la contagion de la crise de 2008. La macroéconomie globale, en stagflation, voit ses flux de capitaux perpétuellement redistribués entre microéconomies régionales volatiles en circuit fermé. Un phénomène moderne de jeu à somme nulle illustré par le concept anglo-saxon d' »Economie globulaire », encore peu connu dans le monde francophone, qui assimile l’économie mondiale à un corps humain : les capitaux alimentent les marchés par la monnaie comme l’oxygène les organes par le sang. L’enjeu étant de discerner les globules, ou capitaux sains, des bulles causes d’embolie, ou capitaux inflationnistes, sans en gêner la circulation.
On ne peut dissocier le projet économique de l’ESS (s’associer pour entreprendre) de son projet social (justice et démocratie). On ne peut donc réduire son rôle, son poids et sa contribution aux seuls indicateurs économiques de la richesse, au nombre d’entreprises qu’elle a créée et au nombre d’emplois générés (plus de 10 % du PIB mondial). On ne peut non plus évaluer l’évolution économique des états et des entreprises au seul jugement des agences de notation sociale et financière. Les tenants d’une « autre économie » sont conduits à se poser la question d’un changement des règles du jeu qui remette l’homme au coeur des projets.