
La Grèce qui entreprend
Annette Preyer
Dans le dĂ©bat europĂ©en, la Grèce semble se rĂ©sumer Ă ses 321,6 milliards d’euros de dettes, sa fraude gĂ©nĂ©ralisĂ©e, ses manifestants quelquefois violents, ses 27,6 % de chĂ´meurs, ses 21,4 % de pauvres. En Grèce mĂªme, certains s’abandonnent aux thĂ©ories de la conspiration, tous dĂ©testent cordialement la troĂ¯ka, la majoritĂ© souffre … mais beaucoup se retroussent les manches : il existe aussi une Grèce de l’entraide et de l’innovation, une Grèce qui entreprend.
« Quand un arbre tombe, on l’entend ; quand la forĂªt pousse, pas un bruit », dit un proverbe africain. On aimerait croire que les exemples de nouveaux acteurs qui se lèvent dans la crise soient les germes de la forĂªt. Projecteur sur les start-ups, les PME, les crĂ©ateurs qui reviennent de l’étranger et tous ceux qui les aident.
Athènes est tagguée partout, murs, immeubles, trains. Vitrines aveugles et vitrines sur magasins vides, rideaux baissés, grilles fermées. Et l’expresso toujours à 2 euros.
Athènes dĂ©prime? Non, il fait bon vivre Ă Athènes malgrĂ© la crise, se rĂ©volte le jeune entrepreneur Nikos Kakavoulis. ExcĂ©dĂ© par les images noires diffusĂ©es par les mĂ©dias, il commence Ă envoyer tous les jours une idĂ©e de sortie Ă son entourage : une place ombragĂ©e, un concert ou une expo de peinture dans un appartement abandonnĂ©, une sĂ©ance de yoga face au lever du soleil derrière l’Acropole, le meilleur gĂ¢teau dans telle boulangerie : rien que des dĂ©couvertes d’initiĂ©. Ses amis les font circuler et en redemandent. Nikos dĂ©cide de professionnaliser l’initiative. Phaedra Chrousos le rejoint.
Les deux amis trentenaires ont déjà une start-up réussie à leur actif. En 2011 ils recommencent avec Daily Secret. Athènes, Istanbul, Lima, San Francisco, leur service d’informations sur les « secrets » d’une ville s’étend comme une traînée de poudre. Daily Secret, lancé à Paris ce mois-ci, compte déjà des informateurs (non salariés) dans plus de trente villes à travers le globe, 1,3 million d’abonnés, 17 salariés à Athènes et 5 à New York !
Le développement de l’entreprise est financé par trois fonds de capital risque américains (Greycroft, eVentures, Trigger Media) qui ont investi 1,8 million de dollars dans la société. Il est vrai que Phaedra est une ancienne de la Banque mondiale et du Boston Consulting Group et réside plus souvent à New York qu’à Athènes.
Un coup de pouce vient du réseau Endeavor qui offre mentorat et conseil pour promouvoir l’esprit d’entreprise. Endeavor a choisi Daily Secret pour servir d’exemple à d’autres entrepreneurs. A son tour, Daily Secret accueille tous les trimestres une start-up dans ses murs pour une cohabitation d’apprentissage. Du haut de ses 32 ans, Phaedra est émerveillée par ces « très jeunes ».
Pour eux, elle participe au jury de The Hellenic Entrepreneurship Award et aide d’autres femmes candidates à la réussite à travers un réseau féminin, iforU.
Ces structures de soutien à l’entreprise et aux entrepreneurs ont toutes moins de cinq ans.
« Ah si cela avait Ă©tĂ© ainsi il y a dix ans ! » dit Phaedra, qui ne regrette pas pour autant les annĂ©es passĂ©es dans les grands groupes oĂ¹ elle a appris beaucoup. Mais l’aventure de sa propre entreprise oĂ¹ chaque jour apporte son lot de dĂ©fis Ă relever, est tellement plus grisante. Les montagnes russes !
A Ă©couter Phaedra on croirait la Grèce devenue un pays d’entrepreneurs ! Qu’en est-il de la Grèce qui prĂ©fère la sĂ©curitĂ© au dĂ©fi, l’investissement dans la pierre Ă l’investissement entrepreneurial. La Grèce oĂ¹ le rĂªve de tout jeune diplĂ´mĂ© est un emploi dans la fonction publique ou dans un grand groupe ?
Si le modèle Ă©conomique grec de ces 30 dernières annĂ©es Ă©tait introverti, « grĂ©co-centré » sur le marchĂ© national, et de surcroĂ®t plus orientĂ© sur le secteur public que sur le privĂ©, la crise est venue changer la donne. « Aujourd’hui l’industrie, l’agriculture, les exportations, l’efficacitĂ© du secteur public sont devenus des thèmes exposĂ©s dans les mĂ©dias, discutĂ©s dans les cafĂ©s, abordĂ©s par les hommes politiques en public. On n’en discutait jamais auparavant ! » constate Nikos Biniaris, fin observateur de l’évolution grecque, ancien entrepreneur retirĂ© Ă Lafkos, beau village du PĂ©lion. « Orgueil national aidant, la crise a provoquĂ© une prise de conscience et un sursaut, et les compĂ©tences sont lĂ , » se rĂ©jouit-il.
Certes il y a ces jeunes diplĂ´mĂ©s grecs qui apprennent l’anglais, l’allemand et le français pour Ă©migrer vers des latitudes plus prospères. Nikos Biniaris lui-mĂªme a deux enfants au loin, l’un Ă Londres, l’autre Ă Bruxelles. Mais l’émigration semble un sujet gonflĂ© par les passions publiques. Quand on insiste pour connaĂ®tre des exemples concrets l’interlocuteur finit souvent par admettre, « non, dans mon entourage, personne n’est parti. »
Il y a aussi des jeunes qui reviennent. Ils tiennent à leur pays, apprécient la qualité de vie qu’il offre et veulent y fonder leur famille. « J’ai la chance de vivre au paradis sur terre, » n’hésite pas à dire Triantafyllos Bouchalis, prof d’anglais à Thessalonique.
Reste que l’horizon professionnel des jeunes, lui, a radicalement changĂ©. Faute d’offres d’emplois, la crĂ©ation d’entreprise devient une option sĂ©rieuse, ne serait-ce que « par nĂ©cessitĂ© ». Tout bien comparĂ©, le risque apparaĂ®t finalement acceptable. D’autant que les prix des services aux entreprises ont baissĂ©, que les loyers de bureaux sont devenus plus qu’accessibles ou qu’Ă dĂ©faut le rĂ©seau familial traditionnel les prĂªte. De surcroĂ®t, et c’est l’une des causes du dĂ©clic, les jeunes entrepreneurs grecs ne sont plus seuls.
Le sursaut concerne aussi les Grecs qui ont réussi, entrepreneurs et dirigeants d’entreprise, en Grèce et dans la diaspora. Ils s’engagent, donnent de leur temps, ouvrent leur carnet d’adresses, misent de l’argent.
En l’espace de cinq ans, une multitude d’organisations nouvelles se sont créées, efficaces, de mille et une manières : des lieux de brassage d’idĂ©es dans tous les domaines comme TEDx, ou plus centrĂ©es sur l’innovation et l’entreprise comme OpenCoffee, des rĂ©seaux d’échanges entre pairs et de mentorat tels Endeavor et iforU, des incubateurs Ă l’instar de EGG, sans oublier l’indispensable, des structures de financement comme OpenFund et The Hellenic Entrepreneurship Award.
Dès 2007, OpenCoffee a Ă©tĂ© l’un des premiers Ă s’attaquer au handicap de l’isolement psychologique et intellectuel des jeunes patrons. LancĂ© sur le modèle des Meetup, Ă l’instar du NY Tech Meetup outre-Atlantique, Open Coffee crĂ©e des Ă©vĂ©nements mensuels pour la communautĂ© technologique avec des prĂ©sentations de start-ups qui peuvent tester leurs idĂ©es et des confĂ©rences sur des sujets pointus. Un bouillon de culture propice Ă l’inspiration et Ă la crĂ©ativitĂ©, et autant d’occasions pour les participants, nouveaux entrepreneurs ou patrons chevronnĂ©s, de brasser des idĂ©es et de s’organiser en rĂ©seaux.
L’OpenCoffee d’Athènes réunit des centaines de participants, mais il y a aussi des meetings dans des villes grandes ou petites, Thessalonique par exemple, ou Volos avec ses 180 000 habitants.
C’est grĂ¢ce Ă l’OpenCoffee qu’Antonios Fiorakis a rencontrĂ© George Gatos, son premier associĂ© dans leur plate-forme web Incrediblue. « L’OpenCoffe est comme un trophĂ©e, estime Antonios. Si tu es bon, tu dois y aller. »
Le parcours d’Antonios, 29 ans, illustre bien les chemins des jeunes entrepreneurs grecs. Son père a fait carrière chez Alcatel tout en lançant et gérant des entreprises en propre. Antonios grandit dans un village au bord de la mer, fait ses études à Athènes et Madrid, intègre le marketing de Beiersdorf à Athènes en 2009 … et perd son poste un an et demi plus tard dans la crise. C’est l’occasion ou jamais. « La grande entreprise, lente et routinière, ne me satisfaisait pas pleinement, affirme Antonios. Et j’avais plein d’idées de business. » A travers analyses et rencontres, l’idée qui surnage est celle d’une plateforme web qui met en lien les propriétaires de bateaux avec des locataires potentiels : Incrediblue, en ligne depuis janvier 2013.
La société s’installe à Volos, parce que c’est à mi-chemin entre Thessalonique et Athènes et que la qualité de la vie y est très bonne : les plages, le ski, la circulation à vélo, la vie nocturne, la possibilité de se déplacer à vélo. A Volos les prix sont inférieurs de 30 à 40 % à ceux d’Athènes et en prime, la mère d’Antonios leur laisse le 3ème étage de son école de langues – gratuitement. « Nous sommes six et demain nous accueillons un nouveau stagiaire, choisi parmi les majors de sa promotion à l’American College of Greece », précise Antonios fièrement. Trois autres postes sont ouverts ce mois-ci.
Pour acquĂ©rir de la visibilitĂ© Antonios et ses associĂ©s ont participĂ© Ă des concours de start-ups : d’abord Ă la compĂ©tition de TedX Athènes (cf ci-dessous) oĂ¹ ils ont gagnĂ© trois mois d’hĂ©bergement gratuit Ă Athènes… et une machine espresso ! Puis Ă l’European Pirat Summit Ă Cologne (sans rapport avec le parti allemand du mĂªme nom), en septembre 2012. En novembre 2012, ils ont Ă©tĂ© Ă Bucarest pour HowToWeb et ont gagnĂ© 10 000 dollars. « Toutes ces rencontres sont prĂ©cieuses. Chacune permet de prendre du recul et de faire le point. Mais maintenant nous investissons tout notre temps dans le dĂ©veloppement de la sociĂ©té», dĂ©clare Antonios. Y compris pour lever des fonds : en fĂ©vrier 2013, Incrediblue a reçu 100 000 euros d’apport de capital de la part d’OpenFund.
Autre scène oĂ¹ il est bon dâ€™Ăªtre vu : TEDx. TEDxAthens a Ă©tĂ© lancĂ© en mai 2009, sur le modèle des confĂ©rences TED (Technology-Entertainment-Design) inventĂ©es en Californie en 1984. Y sont invitĂ©s des penseurs et des aventuriers, des entrepreneurs et des artistes, des hommes et des femmes qui ont des idĂ©es et passions Ă partager. « Partir de zĂ©ro » Ă©tait par exemple le thème Ă TEDxAthens en novembre 2010. C’est grĂ¢ce Ă TEDx Kalamata que Christos Papadimitriou a connu Endeavor (cf. encadrĂ©).
Toujours dans le mĂªme esprit, la fondation Michael Cacoyannis (le metteur en scène de Zorba le Grec) et NU*Age de Spyros Kouvelis, ont initiĂ© en mars 2012 une sĂ©rie d’évĂ©nements bimensuels baptisĂ©s « Greeks can » pour mettre en lumière la Grèce crĂ©ative qui rĂ©ussit tous terrains, que ce soit dans les affaires, le travail social, les arts, le sport ou … la cuisine.
D’autres organisations visent la crĂ©ation de rĂ©seaux plus structurĂ©s, assortis d’un mentorat organisĂ©. En juin 2011, s’est ainsi créé la Hellenic Start-Up Association. En sus des rĂ©seaux mixtes, les femmes ont aussi droit Ă des cercles dĂ©diĂ©s : iforU (depuis 2010) et Women en Top (2012).
Sur ce crĂ©neau, l’organisme qui tient le haut du pavĂ© est Endeavor Greece (cf. encadrĂ©). En septembre 2012, Mareva Grabowski a rĂ©ussi Ă faire venir en Grèce ce rĂ©seau prestigieux fondĂ© en 1997 aux Etats-Unis pour promouvoir l’esprit d’entreprise et aider les entrepreneurs dans les pays Ă©mergents – l’Argentine et le Chili ont Ă©tĂ© les premiers Ă©lus. En plus de l’effet de levier inhĂ©rent au rĂ©seau, Endeavor constitue des comitĂ©s consultatifs pour accompagner dans la durĂ©e les entreprises sĂ©lectionnĂ©es.
« Les Grecs hĂ©sitaient Ă donner leur opinion, ils n’échangeaient pas leurs idĂ©es ou bonnes pratiques. Chacun pour soi. Cette mentalitĂ© commence Ă changer, » constate Christos Papadimitriou, patron du fabricant de vinaigre balsamique du mĂªme nom (cf. encadrĂ©) et membre d’Endeavor Greece. « Les nouveaux rĂ©seaux pratiquent la transparence et l’entraide. »
A lui seul, le nom d’EGG enter•grow•go est tout un programme. LancĂ© en novembre 2012 par Corallia (crĂ©ation de technopĂ´les ou pĂ´les de compĂ©titivitĂ© en Grèce depuis 2005) et la banque grecque Eurobank, EGG propose des cycles de formation au management et des incubateurs. A Athènes, la première gĂ©nĂ©ration de 20 jeunes Ă©quipes a Ă©tĂ© accueillie en mai dernier pour douze mois. Parmi eux Cherry Pick, créé par Stavros Broustas, avocat, et Maria Koumarianou, consultante. Stavros, 33 ans, fait partie de ceux qui auraient pu faire carrière Ă l’étranger, Londres en occurrence. Mais c’est en Grèce qu’il veut fonder sa famille : Maria et lui ont dĂ©jĂ deux filles. Maintenant le couple a donc aussi créé son entreprise. Cherry Pick organise le transport des enfants vers leurs activitĂ©s pĂ©riscolaires, très importantes en Grèce, mais dĂ©voreuses de temps pour les parents muĂ©s en chauffeurs. Un accord a dĂ©jĂ Ă©tĂ© signĂ© avec la plus grande chaĂ®ne d’écoles de langues et le premier test est programmĂ© pour octobre. « L’atmosphère dans l’incubateur est plus que stimulante », jubile Stavros, pourtant plutĂ´t calme et discret de nature.
Last but not least, le nerf de la guerre : l’argent, est aussi lĂ .
Les investisseurs ne boudent plus la Grèce et les compĂ©titions oĂ¹ les gagnants partent avec des fonds sonnants et trĂ©buchants se multiplient. En 2009, OpenCoffee a ainsi donnĂ© naissance Ă OpenFund pour les IT start-ups sur le modèle du Californien Y Combinator ou du Londonien Seedcamp, dĂ©jĂ mentionnĂ© pour son soutien Ă Incrediblue.
Si OpenFund prend une participation au capital, the Hellenic Enterpreneurship Award offre un prĂªt sans intĂ©rĂªt. Essentiellement financĂ© par le groupe Libra de la famille Logothetis (propriĂ©taire d’une flotte de près de 40 navires et plus de 30 avions et gros investisseur dans l’immobilier et l’énergie), ce prix pour des entreprises innovantes a Ă©tĂ© montĂ© en octobre 2012. Different & Different de Margarita Sarantopoulou et Christoforos Peskias, l’un des quatre gagnants en avril 2013, a ainsi reçu 130 000 euros.
Les locaux de l’entreprise, Ă Kifisia, banlieue nord d’Athènes aux vieux arbres magnifiques, sont encore en chantier. Margarita et Christoforos me donnent rendez-vous dans un hĂ´tel qui vient dâ€™Ăªtre rĂ©novĂ© dans un style kitsch ultra-moderne, design froid, couleurs fluo. Des couleurs qui rappellent celles utilisĂ©es par Margarita, jeune peintre, pour sa première exposition personnelle. En juin, une galerie athĂ©nienne a montrĂ© ses sucettes et autres sucreries gĂ©antes, tout en transparence acidulĂ©e. Mais maintenant la peinture passe au rang d’activitĂ© de dĂ©tente. Margarita, passionnĂ©e de cuisine – et accessoirement mère de deux enfants – se consacre Ă 150 % Ă Different & Different. Avec Christoforos, chef rĂ©putĂ© et bien connu des tĂ©lĂ©spectateurs, elle a imaginĂ© d’associer une activitĂ© de traiteur sur mesure (pas de menus types, tout Ă la demande, le client est roi), des cours de cuisine et des Ă©vĂ©nements teambuilding autour de la cuisine. Ils emploient dĂ©jĂ 15 personnes, dont cinq chefs.
« L’environnement grec est pessimiste, constate Christoforos. Les gens pensent qu’ils ne peuvent avoir aucune maîtrise sur leur vie et qu’il faut avoir des connexions pour arriver quelque part. Libra apporte une tout autre culture : qui travaille, s’améliore et gagne. Nous avons besoin de gens qui nous apportent de l’optimisme. Qui vous encouragent à essayer, quitte à échouer. Sur dix prises de risques il y aura au moins cinq succès ! »
Toutes ces initiatives ont un point commun essentiel : elles ciblent les acteurs du terrain.
Leurs promoteurs auraient beaucoup Ă dire sur l’environnement grec difficile et instable ; d’oĂ¹ leurs efforts intensifs de lobbying. Mais ils misent avant tout sur les entrepreneurs eux-mĂªmes, les crĂ©ateurs qui se risquent, pour changer les mentalitĂ©s et l’ensemble du système. Mareva Grabowki, fondateur d’Endeavor Greece, l’exprime bien : « pour y arriver, je crois Ă la stratĂ©gie dĂ©veloppĂ©e par Malcolm Gladwell dans Le point de bascule : Comment faire une grande diffĂ©rence avec de très petites choses. C’est pourquoi j’ai fait venir Endeavor en Grèce, pour aider et mettre en valeur des « high impact entrepreneurs », des entrepreneurs Ă fort rayonnement, qui crĂ©ent des emplois et servent d’exemple Ă d’autres. »
reportage réalisé en juillet/août 2013
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