Personne contactée : Gérard Aschieri, secrétaire général

 Chiffres clé :

Nombre d’adhérents : Environ 180 000 adhérents au total, dont ceux de deux gros syndicats d’enseignants, la SNES (75 000 adhérents) et la SNUIPP (55 000 adhérents). La FSU fédère 20 syndicats (organisés par catégorie de personnel ou statut) auxquels peuvent adhérer les particuliers (contrairement à la fédération à laquelle n’adhèrent que des syndicats).

Montant de la cotisation : Chaque syndicat fixe le montant de la cotisation annuelle (généralement un pourcentage des revenus du syndiqué). Les syndicats reversent ensuite une partie de leurs revenus à la fédération, en fonction de leur taille.

 Un peu d’histoire :

La FSU a été créée en 1993, suite à l’exclusion par les dirigeants de la Fédération de l’éducation nationale (FEN) de certains des syndicats membres de cette fédération (les syndicats SNES et SNEP notamment). « Les dirigeants craignaient, explique Gérard Afchieri, qu’un courant minoritaire de la fédération ne devienne majoritaire, et puisse ainsi les supplanter. » Les syndicats expulsés se sont regroupés au sein de la FSU. Ils ont été rejoints par d’autres membres ayant quitté la FEN par solidarité et pour protester contre ces expulsions. La FEN est à l’origine, avec d’autres organisations, de la création de l’UNSA.

La FSU est composée majoritairement de membres de l’éducation nationale (40 % des adhérents) et de fonctionnaires. Elle couvre les domaines de l’éducation, de la recherche, de l’insertion, de la formation et de la fonction publique. « La FSU est un jeune syndicat, précise Gérard Afchieri, et elle poursuit son élargissement aujourd’hui ».

 Conditions d’adhésion :

Pour adhérer, il faut appartenir à un métier du champ syndical du FSU (employé du ministère de la culture, enseignant, fonctionnaire, etc.). Les retraités peuvent continuer à adhérer dans le syndicat qui correspond à leur métier.

 Droits et devoirs du syndiqué :

Le devoir de chaque syndiqué est de payer sa cotisation. Les adhérents ont le droit de voter pour élire la direction et débattre des mandats du syndicat (orientations, revendications, actions telles que manifestations ou grèves). Les syndicats dans l’éducation nationale et la fonction publique aident leurs adhérents à avancer dans leur carrière (mutations, promotions).

 Valeurs défendues :

La FSU défend l’éducation, la justice sociale, la solidarité et la laïcité (sur ce dernier point, la fédération émet des réserves sur la loi sur les signes religieux telle qu’elle a été rédigée). « Comme tout syndicat, ajoute M. Aschieri, la FSU défend la démocratie, et plus largement, elle considère que rien de ce qui fait la vie en société ne doit être oublié. » Ainsi la Fsu se mobilise pour la liberté, pour la paix internationale et les droits de l’Homme.

 Rapport au politique :

Cette fédération n’entretient aucun rapport privilégié avec un parti politique, explique son secrétaire général, et conteste « l’idée de courroie de transmission, dans un sens ou dans l’autre ». Il ajoute qu’il faut toutefois discuter avec le politique, « chacun à sa place », sans forcément craindre une instrumentalisation.

 Combats du moment :

La FSU combat les choix budgétaires concernant la recherche et l’éducation, et la réforme des retraites. Elle souhaite impulser un « projet ambitieux pour les jeunes » selon Gérard Aschieri, et revendique pour ce faire des moyens financiers pour les écoles, et la formation des personnels. La FSU voudrait notamment faire évoluer le contenu des cours, et introduire des disciplines nouvelles, dont les nouvelles technologies par exemple.

 Contact :

FSU

3-5 rue de Metz 75010 Paris

Tél. : 01 44 79 90 30

Site internet : www.fsu.fr

Mail : fsu.nationale@fsu.fr