Le Printemps de l’économie a publié les résultats d’une enquête exclusive “Les Français et les programmes des candidats à l’élection présidentielle”*, réalisée par l’institut OpinionWay.
Organisé , à la fin du mois de mars, pour la cinquième année consécutive, le Printemps de l’économie est destiné à sensibiliser le grand public, notamment les jeunes, à l’économie.

Dans cette période électorale, les Français ont été interrogés sur leur connaissance des programmes et leur adhésion aux propositions économiques des candidats, et aussi sur la capacité des candidats à les mettre en œuvre s’ils étaient élus. 42% des Français pensent qu’aucun des programmes des candidats à l’élection présidentielle n’est crédible.

Parmi les résultats marquants de l’enquête, on observe que :

D’après les Français, les trois principaux enjeux sur lesquels un candidat à l’élection présidentielle doit les convaincre sont : l’emploi (59%), la protection sociale (51%) et le pouvoir d’achat (48%).

Concernant la connaissance des programmes :

– Le programme de François Fillon bénéficie de la plus grande notoriété parmi les différents candidats : 58% des Français jugent qu’il connaissent bien son programme contre 56% pour Marine Le Pen, 51% pour Benoît Hamon, 44% pour Emmanuel Macron et 43% pour Jean-Luc Mélenchon.

Les Français proches du Front National sont ceux qui, parmi tous les Français, connaissent le moins bien les programmes des candidats autres que Marine Le Pen (entre 13% et 48 %).

Les Français de Gauche et d’En Marche connaissent bien les programmes des autres candidats, notamment celui de François Fillon (respectivement 64% et 70% d’entre eux).

Les Français proches des Républicains connaissent moins bien les programmes des candidats de gauche (48 % d’entre eux pour Hamon et 47 % pour Mélenchon).

En majorité, les Français doutent que les candidats appliquent leur programme économique (47% de confiance pour François Fillon au maximum contre 34% pour Jean-Luc Mélenchon).

Aucune des propositions fortes des candidats n’est jugée crédible par une majorité de Français à l’exception du plafonnement des hauts salaires qui est plébiscitée.

La campagne est décevante puisque près d’un Français sur deux estime qu’aucun programme n’est innovant ou ambitieux et plus d’un Français sur trois pense que les programmes ne répondent pas à leurs préoccupations :

– Le programme d’Emmanuel Macron ressort comme le plus ambitieux (41%), le plus innovant (24%) mais aussi le plus crédible (20%).

– Mais c’est le programme de Marine Le Pen qui répond le mieux aux préoccupations des Français (32%) bien qu’il soit perçu comme moins crédible (17%).

– De plus, 39% des Français considèrent que les programmes de François Fillon et Marine Le Pen ne sont ni ambitieux, ni innovants, ni crédibles et ne répondent pas à leurs préoccupations ; contre 36% pour Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, et 30% pour Emmanuel Macron.

– Concernant les programmes de Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou: plus de la moitié des Français estime qu’ils ne répondent pas aux préoccupations des Français et qu’ils ne sont ni ambitieux, innovants ou crédibles.

Concernant les sources d’information privilégiées sur les programmes

La télévision reste le média préféré des Français pour se renseigner sur les programmes des candidats. Les trois premières sources d’informations sont: les journaux télévisés (48%), les débats télévisés (31%), les émissions télévisées où sont invités les candidats (28%).
o 40% des Français utilisent Internet pour se renseigner sur les programmes.

Concernant la lecture des programmes des candidats :


– 68% des Français déclarent lire les programmes des candidats à l’élection présidentielle. Parmi eux, 33% le font la semaine du vote, et 60% ne les lisent pas en détail.

– À l’inverse, 31% des Français et 50% des 18-24 ans déclarent ne jamais les lire.
o 40% des Français ne lisent que les titres des mesures phares proposées par les candidats.

À l’occasion des 50 ans de l’enseignement des SES, le Printemps de l’Économie a posé la question aux Français:

71% des Français déclarent être favorables à l’enseignement obligatoire de l’économie et des sciences sociales à tout élève de lycée. Une nette majorité se prononce pour, quelle que soit la préférence partisane (entre 65 et 80 %). Il s’agit d’une des deux mesures recueillant le plus, avant toute autre, l’adhésion des français (l’une des trois pour les français proches du FN).

« En cette période où plane la menace de l’abstention, en ces temps de montée des populismes qui jouent sur la méconnaissance en économie et surfent sur la colère et l’exaspération, il est urgent de donner à tout citoyen une culture économique qui lui permettrait de comprendre les grands enjeux d’un monde en mutation, et de nourrir ses choix lors d’échéances électorales majeures, souligne Pierre-Pascal Boulanger, Président-Fondateur du Printemps de l’économie. Dans un monde où les politiques s’emparent de questions économiques souvent d’une grande technicité, oui, il est impératif de donner des clés de compréhension à chacun, même si en économie la vulgarisation est un art difficile »

Méthodologie de l’enquête OpinionWay

Enquête réalisée du 1er au 2 mars 2017 auprès d’un échantillon de 1039 personnes représentatives de la population française métropolitaine, âgées de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas, d’après les critères de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

À propos des Économiques et du Printemps de l’économie :

Événement placé sous le Haut Patronage du Président de la République et organisé par l’association les Économiques (créée en 2010), le Printemps de l’Economie a pour objectif de permettre au plus grand nombre de s’emparer de l’économie pour jouer un rôle de citoyen éclairé et actif. Le Printemps de l’Economie (créé en 2013) est passé de 1500 participants la 1ère année à plus de 6000 en 2016. Il dispose d’un Conseil scientifique rassemblant économistes, représentants des médias et des entreprises, ainsi que d’un Conseil étudiant (une quinzaine d’étudiants issus d’établissements du supérieur : universités, écoles d’économie, écoles d’ingénieurs et écoles de commerce) qui veille à donner un contenu accessible au programme. Le Printemps de l’Economie est soutenu par de nombreux partenaires institutionnels et entreprises : Académie de Paris, APSES, CAE, Caisse des Dépôts, Centre d’Economie de la Sorbonne, CEPII, Cnam, Fondation Croissance Responsable, France Stratégie, IGPDE, Insee, Ecole d’économie de Paris, La finance pour tous, Lycée Turgot, Mairie du 3e, Natixis, OFCE, INSEE, EHESS, Chaire transitions démographiques, transitions économiques.

 

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