Selon les résultats d’une enquête Eurobaromètre* sur les activités spatiales, les Européens ont une bonne image du ciel et des activités spatiales européennes. Pour 4 européens sur 5, les services dérivés du spatial et les technologies spatiales jouent un rôle important dans le développement d’applications terrestres innovantes.

Les Européens sont de mieux en mieux informés sur les activités de l’UE dans le domaine spatial. S’agissant de Galileo, le système GPS européen, le taux de sensibilisation du public atteint 57 % en moyenne en 2012, contre 40 % 2007. Pour ce qui est du programme européen de surveillance de la Terre, GMES, ce taux est passé de 22 % en 2009 à 38 % aujourd’hui.

Les Européens ont une image très positive des activités spatiales en général. Ils sont 81 % à estimer que les services dérivés du spatial et les technologies spatiales ont un effet direct sur notre vie terrestre. Trois quarts estiment qu’ils sont importants pour la compétitivité de l’industrie, 76 % pour la croissance et l’emploi dans l’UE, et la même proportion (75 %) pour les politiques de l’UE telles que le transport, l’environnement et la sécurité. Ce chiffre était de 74 % en 2009. Cette évolution positive est confirmée par le fait que 76 % des personnes interrogées pensent que les services spatiaux sont importants pour la compétitivité industrielle, la croissance et l’emploi dans l’UE (contre 64 % au début de la crise en 2009).

• 60 % des Européens sont conscients des risques de collision des satellites, plus de la moitié d’entre eux (57 %) ont entendu parler du système satellite Galileo et près de quatre sur dix (38 %) de l’initiative GMES.

• La moitié des Européens (50 %) utilisent au moins un système de navigation; 41 % n’en utilisent pas et n’ont pas non plus l’intention d’en faire l’acquisition.

• Les trois premiers services de navigation cités par une majorité absolue d’Européens ont la sécurité pour dénominateur commun: les opérations de recherche et de sauvetage de personnes en détresse (60 %); l’aide aux personnes handicapées (59 %) et les informations en temps réel sur les situations dangereuses sur la route (53 %).

• Les Européens souhaitent que les activités spatiales se concentrent en priorité sur l’amélioration de la santé (36 %) et la compréhension du changement climatique (33 %).
La majorité des Européens souhaitent que l’UE joue un rôle dans les domaines suivants:

• Un système de surveillance spatiale pour la gestion des catastrophes et des crises ainsi que l’atténuation des effets du changement climatique (77 %).

• Un système de surveillance spatiale pour détecter les satellites et les débris spatiaux et empêcher leur collision (74 %).

• Un programme d’exploration spatiale avec des humains ou des robots (63 %).

• Parmi ceux qui pensent que les États membres devraient développer un programme d’exploration spatiale avec des humains et des robots, les trois quarts estiment que l’UE devrait faire davantage dans le domaine de l’exploration spatiale

Pour Antonio Tajani, vice-président de la Commission chargé de l’industrie et de l’entrepreneuriat, «cette étude montre que l’UE a raison d’investir dans ce domaine. Ainsi, malgré les actuelles turbulences économiques et financières, nos citoyens continuent de croire en les initiatives spatiales. ».

* L’enquête Eurobaromètre Flash 355 sur les activités spatiales a été menée dans les 27 États membres de l’UE entre le 9 et le 12 juillet 2012. Quelque 25 536 personnes issues de différents groupes sociaux et démographiques ont été interrogées par téléphone dans leur langue maternelle.

Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

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ETUDE, Le Magazine, Sciences et société

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