Près de 9 000 start-up composent le marché de la consommation collaborative dans le monde aujourd’hui. Etant estimé à 15 milliards de dollars en 2015, ce dernier devrait représenter 335 milliards de dollars en 2025, ce qui correspond à un taux de croissance annuel moyen de +36,4 % et une multiplication du marché par plus de 20 en 10 ans.
Avec un tel potentiel, l’économie collaborative reste un modèle intéressant qui n’a pas encore atteint son sommet, ni en termes de puissance économique, ni en termes d’innovation.

La France et les USA sont les pays leaders de l’économie collaborative

Au niveau mondial, les Etats-Unis et la France sont les pays leaders en ce qui concerne l’économie collaborative, que ce soit en volume d’affaires ou bien en diversité de l’offre.

3,2 millions d’Américains se servent déjà des différentes plates-formes de l’économie collaborative et génèrent ainsi un revenu. 19% des Américains ont déjà effectué une transaction dans le « business du partage » et 44% des consommateurs américains connaissent le principe de l’économie du partage et sont conscients de de sa signification.

La curiosité des Français envers la consommation n’a pas de limites

En France, l’économie collaborative représente un marché d’environ 3,5 milliards d’euros. L’Hexagone est un marché exceptionnellement riche et dynamique, avec 276 plateformes collaboratives, dont 70% sont françaises
L’achat ou la vente de biens entre particuliers via des plateformes en ligne concernait 52% de la population en 2013, et 32% des Français indiquent recourir à des pratiques de mobilité collaborative dont 21% pour le covoiturage. Les Français sont donc non seulement ouverts envers les concepts liés à la consommation du partage, mais ils en profitent dans tous les secteurs.

La pratique de la consommation collaborative par secteurs d’activités :

 S’équiper 74%, Se faire aider/aider : 55%, Se nourrir : 47%, Se déplacer : 42%, S’habiller : 42%, Se loger : 32%, Se divertir : 24%, Transporter/stocker : 13%, Se financer : 12%
« En ce qui concerne la consommation collaborative, les Français n’ont rien à envier aux Américains. L’offre en France est extrêmement riche et dynamique, et il y a une vraie volonté d’explorer et d’innover – du côté des utilisateurs et du côté des créateurs de l’offre. » souligne Lucas Schmitter, Responsable du Développement Business chez Askheem *.

Perspectives : remettre l’humain au centre

Selon les experts et leurs statistiques, l’économie collaborative est loin d’avoir atteint son sommet, en France aussi bien qu’à l’international.
Aux Etats-Unis, les utilisateurs pourraient être jusqu’à 40 millions en 2020 à se servir des différentes plateformes de l’économie collaborative. Pour la France, le marché de l’économie collaborative devrait être multiplié par trois d’ici à 2018.
Ce grand succès économique révèle des enjeux divers qui confrontent les acteurs de la consommation collaborative à de vrais défis. L’utilisateur devient plus exigeant vis-à-vis de l’offre et vis-à-vis de ce que les plateformes lui apportent. Les acteurs doivent donc adapter leur offre de manière à ce qu’elle puisse être entièrement intégrée dans la vie quotidienne des utilisateurs à long terme.
« C’est la raison pour laquelle nous avons lancé ce projet d’Askheem autour de ces axes principaux : D’un côté, nous proposons un outil qui rassemble toute la diversité de la consommation collaborative, il est facile à utiliser de façon à créer le « réflexe Askheem ».
D’un autre côté nous renforçons le lien social entre les gens, car la transformation numérique accroit l’isolement et le rapport humains se raréfie. » explique Lucas Schmitter.

* Créée fin 2015, Askheem est une application mobile qui s’appuie sur l’économie collaborative, le numérique et la proximité et qui fournit une réponse pertinente et particulièrement innovante face à la transformation du marché du travail. D’ici fin 2016, Askheem lancera son propre bot (Chatbot) pour ainsi être présent sur WhatsApp et Facebook Messenger.
Les utilisateurs d’Askheem peuvent être des particuliers ou des professionnels, et peuvent demander ou rendre tout type de service. Tout le monde peut être à la fois « Asker » et « Askrunner » : il n’y a pas de limite. L’esprit d’Askheem est de faire le lien entre l’offre et la demande sous un angle sociétal, tout en renforçant les liens de proximité.

Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

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ECONOMIE

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