Selon un Sondage Odoxa pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, 6 Français sur 10 se disent mal informés sur la question de l’accès à l’eau potable alors qu’ils sont 95% à la juger essentielle. En moyenne, les personnes interrogées sous-estiment les ravages de l’eau insalubre et pensent n’utiliser que 50 litres d’eau par jour contre 200 en réalité.

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau ce mardi 22 mars, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL rappelle que 2,6 millions de personnes (dont 1,8 million d’enfants) meurent encore chaque année de maladies liées à l’eau insalubre, soit une personne toutes les 10 secondes, comme le révèle son nouveau spot.
Une réalité largement ignorée, comme l’indiquent les résultats du sondage Odoxa 2016 pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, réalisés dans le cadre de son Baromètre de l’eau 2016. Une publication qui dresse, après une année décisive pour l’eau et avec l’appui de nombreux experts, un état des lieux de l’accès à cette ressource vitale au centre de tous les combats dont l’Humanité doit s’emparer pour assurer sa propre survie et son développement.

Sondage Odoxa à l’appui, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL révèle une double sous-estimation de la part des Français : celle de leur propre consommation d’eau potable et celle de l’hécatombe causée par l’eau insalubre.

>Un fléau encore largement sous-estimé

Quasiment tous les Français (95%) considèrent que l’accès à l’eau potable est un enjeu important, mais se disent mal informés (57%) et appréhendent mal l’ampleur du problème.
Difficile, pour nous qui avons l’eau courante depuis des décennies, d’imaginer que ce fléau silencieux et invisible cause plus de décès que les guerres, les catastrophes naturelles ou le sida.

>La forte inégalité d’accès à cette ressource vitale n’est pas perçue non plus

Nos concitoyens sous-estiment très fortement leur propre quantité d’eau potable consommée. Le volume moyen estimé est de 51 litres, soit quatre fois moins que le volume réel consommé (200 litres). Un quart des Français cite même « moins de 10 litres ».
Les chiffres sur la faible quantité d’eau potable à laquelle l’Afrique Subsaharienne par exemple a accès (15 litres par jour et par personne) sont moins parlants lorsqu’on évalue aussi mal sa propre consommation.

L’intégralité du sondage, commenté par Jean-Yves Troy, DG de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL & Céline Bracq, DG de l’institut de sondage Odoxa, dans le Baromètre de l’eau 2016.
Pour appuyer sa prise de parole et mettre en image les résultats de ce sondage, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL diffuse un spot réalisé par l’agence ici Barbès, qui a pris le parti d’un film d’une sobriété absolue. Un simple goutte à goutte évoque le peu d’égard de nos sociétés vis à vis de cette ressource pourtant vitale pour des milliards d’êtres humains, tout en égrainant l’hécatombe provoquée par son absence.

2,6 millions de personnes meurent encore de l’eau insalubre
Alors même que l’accès à l’eau potable est un droit humain depuis 2010 et que des avancées notables ont été constatées tant pour l’accès à l’eau potable que contre les maladies liées à l’eau depuis 15 ans, boire est encore une action mortelle pour des millions de personnes à travers le monde.

> Près de la moitié de l’humanité boit chaque jour de l’eau dangereuse pour sa santé.

> 2,4 milliards manquent toujours de toilettes.
> Résultat : 2,6 millions de personnes meurent encore du fléau de l’eau insalubre.
> 40% des écoles et des établissements de santé dans les pays en développement ne disposent pas d’installations de base pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement, alors que 50% des risques de diarrhées qui tuent chaque jour 1000 enfants de moins de 5 ans pourraient être évités grâce au seul lavage des mains à l’eau et au savon.

Ces chiffres qui traduisent combien l’accès à l’eau et à l’assainissement constituent une urgence humanitaire.

L’accès à l’eau potable pour tous en 2030 : rêve ou réalité ?

Année particulièrement dense pour l’eau (vote des Objectifs de Développement Durable aux Nations unies, Forum Mondial de l’Eau, COP 21…), 2015 a permis de mettre en lumière et de prendre en compte l’importance de la ressource et de son accès pour les populations les plus vulnérables. ‘’Mais le combat ne doit pas s’arrêter là, indique Alain Boinet, fondateur de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL. Il nécessite une mobilisation de tous les instants dès cette année 2016 afin que l’accès universel à l’eau devienne une réalité pour tous d’ici 2030 comme le prévoient les ODD ».

Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

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