Genève / Skopje, 25 août 2015 – L’UNICEF a mis en place un espace adapté aux enfants appuyé par une équipe mobile, près de la ville de Geveglija, à la frontière grecque, afin d’apporter l’aide nécessaire aux femmes et enfants qui transitent par l’ex-République Yougoslave de Macédoine.

Cet espace a été créé au sein des bâtiments des zones de repos destinées aux migrants établies par le HCR. Une équipe mobile de l’ONG locale LaStrada aide à réunifier les enfants avec leurs familles, à leur fournir un soutien psychosocial et des services dédiés à la petite enfance.

Ce dispositif, équipé par l’UNICEF en matériel ludo-éducatif, peut accueillir jusqu’à 50 enfants en même temps. Il est destiné à leur procurer un lieu sûr pour se reposer et jouer pendant que leurs familles effectuent les procédures d’enregistrement. De plus, l’équipe mobile identifie et référence les enfants nécessitant une prise en charge ou une protection particulière.

Au cours du dernier mois, le nombre de personnes migrantes transitant par le pays a augmenté de 1 500 à 2 000 par jour. Approximativement, 30 % d’entre elles sont des femmes et des enfants. La plupart fuient les conflits dans leur pays d’origine – la Syrie, l’Irak et l’Afghanistan. Les plus exposés aux risques sont les enfants migrants voyageant seuls, sans parents ni membres adultes de leur famille.

Ces enfants sont ballottés d’une autorité à une autre, relégués et risquent d’échouer dans les zones grises des lois, des politiques et des pratiques des différents pays d’accueil. Ils sont confrontés un avenir incertain, privé d’éducation, de protection (notamment judiciaire) et de soins de santé. Parfois, ils sont même soumis à la détention et à des pratiques de contrôles frontaliers qui mettent en péril leur vie.

L’UNICEF exhorte les autorités à reconnaître et traiter chaque enfant migrant, peu importe leur statut, leur confession ou origine, avant tout comme des enfants détenteurs de droits, tel que le stipule La Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant. Du fait de leur minorité, ils doivent bénéficier d’une attention et d’une prise en charge spécifiques ainsi que d’une protection particulière et non-discriminatoire. L’UNICEF continue de suivre la situation sur le terrain et travaille avec le concours des autorités locales afin d’assurer la protection des enfants.