La gratuité de l’enseignement ? Vaste question qui vient d’être relancée par la publication du dernier livre de Jérémy Rifkin « La nouvelle société du coût marginal zéro ». L’importance que prend le phénomène des MOOCs redonne à cette problématique toute son acuité.

Un grand nombre de pays en Europe offrent dans leur politique d’éducation la gratuité de l’enseignement. Et même certains comme le Danemark s’emploient à dispenser des allocations d’études conséquentes. D’autres, comme en France, pratiquent des droits d’inscriptions assez faibles. La gratuité intégrale est un des objectifs des états signataires du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC). Mais le modèle dominant, à l’université, reste le modèle payant. Les temps changent…

L’accès à l’éducation

Depuis que sont apparus les MOOCs (Massive Open Online Courses), il y a une dizaine d’années, la gratuité prend une nouvelle ampleur, de nature à bouleverser le monde de la connaissance. Surtout dans les pays où l’accès à l’éducation reste une combat pour la dignité et l’égalité, particulièrement dans les pays en développement. L’objectif de l’enseignement libre et ouvert est de rendre accessible l’éducation au monde entier et instruire le plus grand nombre de citoyens. Finance, musique, biologie, développement durable, techniques, savoirs théoriques ou purement pratiques, les cours gratuits dispensés sont d’une grande variété. De la médecine à la robotique, de la littérature au commerce international, il y en pour tous les goûts et tous les métiers.

Avec les cours en ligne ouverts, un très large public peut ainsi avoir accès à des cours pour des montants relativement modestes, parfois gratuitement, en s’appuyant sur les outils numériques. Des cours en ligne transmis par des professeurs souvent renommés, mais aussi des exercices, des quizz interactifs, des documents vidéo ou écrits, les MOOCs, créés le plus souvent pour assurer la visibilité des universités, sont accessibles par tout un chacun. Quel que soit son âge, son niveau scolaire, on peut visionner l’un ou l’autre des programmes proposés dans n’importe quel lieu, chez soi ou dans un café, dans le train ou au bureau. Le MOOC comporte l’avantage de promouvoir des formes d’enseignement originales et de réunir des étudiants très différents les uns des autres. On peut, par exemple, en zoomant sur la carte d’un MOOC, visualiser où se trouvent à l’échelle planétaire les autres étudiants qui suivent le même cours et les contacter pour collaborer, partager des idées, s’entraider et, dans le meilleur des cas, se lier pour créer une communauté en ligne, voire de se rencontrer, pour peu que les « amis » habitent à proximité.

Même si les camarades de cours restent virtuels, leur présence est paradoxalement plus proche que des voisins d’amphithéâtre. La forte participation favorise les rapprochements. Avantage aussi pour les Universités, les MOOCs offrent l’opportunité de recruter de nouveaux étudiants qui veulent approfondir un cursus en particulier. Dans le foisonnement des MOOCs on peut suivre un cours sur les nanotechnologies de la Duke University via la plate-forme Coursera, un bien un cours sur le futur du « story telling » sur la plate-forme allemande Iversity ou encore un cours sur ce qu’est l’avenir de l’open data chez FUN (France Université Numérique). Les contraintes sont faibles, mais réelles: contrairement à d’autres formes d’e-learning, l’étudiant ne décide pas du jour du démarrage des cours, mais suit un calendrier préfixé, après inscription souvent gratuite. Le modèle se veut interactif: les apprenants peuvent poser leurs questions via Twitter, des devoirs et exercices peuvent être prévus.

Les débuts des MOOCs

Lorsqu’en 2001, à Boston, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) entreprend de mettre sur internet ses programmes pédagogiques, il marque une étape supplémentaire qui va bouleverser le monde. Le dispositif que le MIT met en place à titre gracieux, nommé OpenCourseWare, inaugure un mouvement qui, s’il n’apporte aucune nouveauté par rapport aux cours d’origine, dessine la lame de fond qui trois ans plus tard, donne naissance au Consortium OpenCourseWare, réunissant plus de 200 établissements éducatifs. La conceptualisation plus officielle des cours à distance s’établira plus tard en 2008. Ensuite tout va très vite. Les premiers sites de masse voient le jour. Trois plateformes géantes initiées par des campus prestigieux deviennent vite incontournables. Le phénomène prend racine.

L’Université de Stanford, en Californie, soutient la création en 2011 de deux start up, la première, Udacity, est impulsée par trois professeurs de l’université dont Sebastian Thrun, un professeur en intelligence artificielle et ex-salarié de Google. Les sujets sont plus techniques (programmation, statistiques, outils interactifs…) Les cours du professeur Sebastian Thrun sont fréquentés par 160 000 étudiants venant de 190 pays. La seconde start up, Coursera, est fondée, par Daphné Koller et Andrew Ng. De son côté, le MIT innove avec le MITx, son programme de MOOC qui prend le nom d’ edX, l’année suivante, et associe les prestigieuses universités d’Harvard, de Berkeley et d’Ucla. Le principe qui gouverne cette initiative est altruiste : «the future of online education for anyone, anywhere, anytime».

A ce jour, Coursera, est la plus grande plate-forme. A la différence d’Udacity, elle ne produit pas elle-même ses contenus d’enseignement mais les confie à des grandes universités parmi lesquelles les Universités de Princeton, de Pennsylvanie et du Michigan, avec qui elle engage des partenariats. Lancé dans le but de contourner le cursus éducatif traditionnel, le consortium totalise plus de 8 millions d’utilisateurs de la plateforme. Il fournit gratuitement près de 700 cours de qualité, proposés par quelques cent dix universités et propose de véritables cours avec des examens, des exercices, et des délais pour le rendu de copies. Les cours sont pourvus par des enseignants de valeur issus des meilleures institutions universitaires mais aussi des écoles internationales de Hong-Kong, de Jérusalem, de Melbourne, ou d’ailleurs. Coursera a levé, depuis sa création, en avril 2012, pas moins de 65 millions de dollars. Reste à trouver les moyens d’assurer la rentabilité des fonds levés. Pour gagner sa vie, Coursera attribue aux apprenants des certificats de réussite, vendus entre 30 et 100 dollars chacun, attestant de leur assiduité aux cours et de leurs bons scores aux test finaux.

Le modèle des MOOCs a quelque peu tardé à traverser l’Atlantique. Mais aujourd’hui, le virage est pris et le mouvement prend de la vitesse. Le mouvement en France et en Europe commence à acquérir ses galons et plus personne ne songe à contester ou à minimiser son impact. De Lisbonne à Amsterdam, en passant par Athènes, l’Europe a fini par se lancer dans la mise en oeuvre des MOOCs. Ainsi, plus de 160 universités mais aussi une soixantaine d’entreprises, d’associations ou d’institutions ont produit et mis en ligne 450 MOOCs. Un réseau européen de développement des MOOCs, réunissant les acteurs de plusieurs pays d’Europe a été lancée, en 2014, soutenue par la Commission européenne. Son objectif est de permettre aux citoyens européens de se former aux compétences numériques dont les entreprises européennes ont besoin. «D’ici 2020 – autant dire demain – 90 % des emplois nécessiteront des compétences numériques, et nous ne sommes pas prêts. Déjà, les entreprises européennes manquent de travailleurs qualifiés dans le domaine des technologies de l’information. Nous devons remédier à cette situation, et le réseau que nous lançons nous aidera à déterminer où se situent les lacunes » explique Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne, chargée de la stratégie numérique.

Le potentiel des MOOCs est immense

Il se mesure en fonction du taux de progression des réseaux en ligne et de la généralisation des écrans irriguant la planète. En 2013, un tiers de la population mondiale a accès à Internet principalement en Europe et en Amérique du nord où le pourcentage des internautes représente successivement 60% et 70% de la population. Mais compte tenu d’une augmentation des Internautes de 2% par an (soit 140 millions d’internautes nouveaux par an), l’impact de l’enseignement en ligne est encore largement à venir. En 2030, les 2/3 de la planète seront connectés. La marge est très large en particulier dans les pays encore faiblement numérisés. Ce phénomène qui s’inscrit dans la stratégie « low cost » représente une formidable opportunité qui gagne les pays émergents et en développement. Les taux d’intégration varient de 5% en Afrique subsaharienne, entre 10 et 15 % en Inde, entre 20 et 30% en Afrique du nord, et 30% en Chine. Il suffit de trois fois rien à proximité pour voir son destin modifié : un café internet, un micro un clic, un accès gratuit et libre, sans engagement. Comment ne pas profiter d’une telle possibilité quand on fait partie d’une population défavorisée qui n’a pas suivi de scolarité supérieure, faute de moyens ? La formule des MOOCs tente aussi de plus en plus le public des entreprises qui perçoivent dans ces dispositifs le moyen d’améliorer les compétences de leurs salariés.

Les experts pensent que ces plateformes de e-learning massif préfigurent la formation de demain. Le prospectiviste Thierry Gaudin souligne que grâce à cette modalité nouvelle du e-learning, «ce seront les enseignants qui, à l’avenir, subiront les appréciations des étudiants et non plus l’inverse » (Interview in Place Publique. Novembre 2013, auteur de « La prospective ». Que sais-je). Tom Friedmann, du New York Times, en est convaincu : « les grandes avancées surviennent quand ce qui est soudain possible rencontre ce qui est désespéramment nécessaire ».

Selon une étude de la Penn State University parue dans la revue Nature, les étudiants qui ont suivi les MOOCs sur Coursera sont en réalité mieux instruits que la moyenne et sont mieux préparés à leur future carrière. Les MOOCs intéressent tout le monde. Pas seulement les étudiants qui sont minoritaires. Selon une étude de l’Université de Pennsylvanie, la moitié des inscrits sont des salariés, seuls 17% sont des étudiants, 7% des contrats partiels et 7% des retraités, 6,6% sont sans emplois. 13% des sondés veulent un diplôme.

Tout n’est pas limpide sous le ciel des plateformes online.

Le phénomène est à peine émergent et voilà que déjà les observateurs les plus sceptiques évoquent la fin du MOOC. Encensé dans les trois premières années, le phénomène doit faire face aux critiques. Selon une enquête portant sur plus de 2000 enseignants américains ( The 2013 Inside Higher Ed Survey of Faculty Attitudes on technology), l’opinion des enseignants à l’égard des MOOCs est loin d’être favorable. Seulement une minorité (19%) estiment que les MOOCs sont utiles aux étudiants quel que soit le niveau d’enseignement. En revanche, un plus grand nombre (40%) s’accordent à penser que les MOOCs peuvent aider à compenser le manque de place dans les institutions publiques. 48% estiment que les MOOCs peuvent aussi diminuer les dépenses en matière d’enseignement supérieur pour certains étudiants et familles.

La faiblesse la plus régulièrement évoquée est économique. Le business model des MOOCs est loin d’être bordé. Les acteurs et initiateurs de projets ne sont pas assurés de leur pérennité. Entreprises et écoles d’enseignement supérieur essaient de prendre position sur un marché qui n’a pas encore trouvé le moyen de son développement économique. Les formations sont onéreuses. Selon les simulations de budgets de Matthieu Cisel, (« Monter un MOOC : combien ça coûte ? La révolution MOOC. » In Les blogs Educpros.fr. 12 novembre 2013.), il faut compter autour de 20 000 euros pour un cours de 4 à 8 semaines qui nécessite entre 50 et 150 jours de préparation. Et cela en tenant compte que la plupart des intervenants sont bénévoles (les autres prenant sur leur temps de travail salarié). Les plus chers avoisinent les 80 000 euros. Enfin, comment rémunérer les enseignants vedettes, sollicitées de toutes parts, qui ne se conteront pas de la promotion d’image que les MOOCs vont leur apporter?

L’utopie d’une démocratie mondiale de l’éducation rêvé par les pionniers d’Udacity ne semble pas gagnée d’avance, comme le pensent certains. Les montants investis par les consortiums géants, comme Coursera ou edX, s’élèvent autour de 60 millions de dollars. Les chiffres concernant ce marché sont plutôt rares. Une chose est sûre, la gratuité des cours ouvert à tous les citoyens de la planète a un coût de production que nombre de nouveaux entrant, privés et publics, ont du mal à supporter. Plusieurs acteurs, pratiquent ainsi des tarifs relativement élevés même s’ils demeurent encore modiques comparés aux ticket d’entrée dans les campus. Il n’en faut pas plus, aux yeux de certains, pour suspecter une dérive des MOOCs vers la privatisation de l’enseignement avec, en filigrane, cette interrogation inquiète : n’y a-t-il pas dans la généralisation des MOOCs le danger de voir les budgets alloués aux universités publiques diminuer en raison de coûts supposés moindres des MOOCs ?
A
utre question soulevée dans le débat qui oppose les pro-MOOCs et les anti-MOOCs : quels genres d’enseignants ces plateformes vont-elles favoriser ? La question mérite d’être posée, même si on peut supposer que la prime reviendra au talent de l’enseignant et à la pertinence du savoir diffusé. Entre les professeurs côtés pour leur charisme et leur façon de communiquer et les profs plus ancrés dans une logique de connaissance, la première catégorie possède un avantage plus marqué. Ce clivage est de même nature que celui qui existe entre recherche appliquée et recherche fondamentale.

Les écueils sur l’efficacité pédagogique des MOOCs doivent être aussi évoqués. Tous les savoirs peuvent-il s’apprendre à distance, le droit, la gestion, la physique… ? En promouvant un savoir jugé uniforme, formaté, atone, sans rapport humain, en remplaçant les amphis et les salles de classe, en dispensant du savoir en boite, assimilable sans effort mental, le mouvement des MOOCs, soumis à sa recherche de rentabilité, risque de remettre en cause les fondements même de l’institution scolaire, pensent les contempteurs les plus sévères. Et ces derniers de craindre que cette remise à plat n’entraîne la destruction de l’université et la disparition des campus. 66% des enseignants estiment que les MOOCs n’offrent pas une perspective passionnante pour l’Université (Source : enquête de l’institut Gallup pour Inside Higher Ed, juillet. 2013). Les plus sceptiques avancent que rares seront les inscrits qui, grâce à cet enseignement, iront jusqu’à obtenir leur certificat. Le MOOC qui dure plus de huit semaines court le risque de provoquer la lassitude. Le nombre important d’élèves « décrocheurs » est élevé, comme en témoignent la plupart des enquêtes sur le sujet. Le taux d’abandon est supérieur à celui des formations à distance traditionnelles. (Carr, 2000 ; Diaz, 2000, 2002 ; Easterday, 1997; Roblyer, 1999) » – source : « Le e-learning est-il efficace ? Une analyse de la littérature anglo-saxonne. » F.Fenouillet et M.Dero, article de recherche publié dans la revue Savoirs en 2006). Sur Coursera, 9 apprenants sur 10 arrêtent en cours de route. A peine plus d’un inscrit sur dix irait jusqu’à l’évaluation finale (selon les chiffres de l’un de Coursera : source revue Futuribles. janvier 2014). La décision des fondateurs d’Udacity de cesser l’activité de la plateforme à peine deux ans après sa création est due à l’abandon jugé trop important des étudiants. Une secousse qui sonne comme un aveu d’échec, aux yeux de certains. Les causes du décrochage sont multiples. La motivation individuelle, solitaire face à son écran, ne serait pas assez suffisante. En effet, avec la facilité d’accès, rien n’oblige d’aller jusqu’au bout. Quant à la gratuité, elle introduit le doute sur la qualité du cours dispensé. Le cours est gratuit certes, mais l’examen est payant. Cela constitue un motif de découragement. Les apprenants qui vont jusqu’au bout du programme long dans lequel ils se sont engagés et obtiennent leur certificat, n’ont, de leur côté, aucune garantie de décrocher avec ce passeport quoique ce soit sur le marché du travail, le certificat d’assiduité n’étant pas validé comme un diplôme. En tous les cas, il n’est à l’évidence pas compétitif avec les MBA et autres diplômes chèrement acquis sur les bancs des universités. « J’émets de sérieuses réserves sur la possibilité d’obtenir un « vrai » diplôme de Stanford ou du MIT simplement en suivant un MOOC à 50 dollars » affirme le directeur des opérations d’Articulate.

Perspectives

Une voie est explorée pour conjurer la démotivation des apprenants découragés par la longueur des programmes : le MOOC de courte durée. C’est la piste suivie par Coursmos, un site qui propose des formats en mode raccourci, plus faciles à suivre, plus adaptés aux usages du téléphone mobile, moins contraignants. Mais, avec une telle formule, peut-on parler de connaissance s’interrogent ceux qui mettent en doute cette version simplifiée ? Quelle est la valeur ajoutée ? Comme pour tout phénomène nouveau, l’engouement qu’a suscité le démarrage des MOOCs a secrété son quota de parasitage.
L’expérience nous montre que le temps fait son affaire des bonnes idées, les détourne, les améliore, les transforme, en positif ou en négatif. L’avenir des MOOCs dépend pour une bonne part de la capacité des acteurs de maintenir le projet fondateur, qu’ils viennent du monde de la pédagogie, du management ou de la finance, mais aussi des publics. Comment démocratiser la connaissance sans céder aux facilités du « bon coup » marketing ? La réponse dépend de la capacité des acteurs à nourrir le projet de nouvelles innovations vers de nouveaux publics, de nouvelles applications. La créativité fera le reste. Les échecs comme les succès doivent être confrontés. Ceux qui pratiquent le savoir pédagogique accentueront sans doute le caractère artistique de ces MOOCs. Cela induira de nouvelles approches éducatives.

C’est dans la juste mesure que se trouvent les solutions les plus adaptées. La souplesse est requise. Certes l’apprentissage est un phénomène qui implique surtout l’individu mais on n’apprend jamais sans les autres. De nombreux acteurs du MOOC pensent que ainsi c’est dans l’hybride, à savoir un modèle mixte mêlant l’interaction présentielle (en face à face) et la dimension virtuelle (derrière son écran) que le MOOC trouvera son équilibre. Le besoin de voir, de pratiquer, est ainsi considéré comme un requis à maintenir pour assurer que la chose apprise a été intégré avec efficacité, en compréhension. L’apprentissage « blended » ( voir chapitre sur le « blended learning) est une autre voie vers laquelle s’orientent plusieurs projets. Le potentiel d’innovations dans ce domaine est large même s’il paraît difficilement applicable de rendre mixte un MOOC d’un enseignant star avec une mise en atelier de cet enseignement. Cela reste pourtant une possibilité qu’expérimentent certaines universités souhaitant faire évoluer leurs MOOCs comme Harvard. Cette dernière a mis en place des « Spocs » (Small Pri¬vate Online Classes). Il s’agit de cours en ligne en petit groupe dont la méthode se rapproche de celle du mouvement de « l’école inversée » et de la Khan Academy (voir plus haut). La partie « apprendre » du cours s’effectue à distance grâce à des technologies en ligne. Les apprenants se retrouvent ensuite en classe. Enseignants et étudiant permutent les rôles. Le cours se déroule alors sous forme de discussions, de comptes rendus, d’exercices, de projet de groupe, d’activité de laboratoire, de séminaire. Les MOOCs ne sont pas encore des processus achevés. Ils vont continuer d’évoluer selon des formes encore à définir, comme c’est le cas, en général, avec le e-learning.

Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

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