Dans le cadre de la journée mondiale de la santé le 7 avril, les ONG ONE France, AIDES, Coalition PLUS et Global Health Advocates appellent la France à protéger l’aide qu’elle apporte aux projets de santé mondiale. Ces ONG françaises rappellent l’importance de l’investissement dans ce secteur clé pour défendre et garantir un droit universel fondamental, celui de l’accès à des soins et des traitements vitaux.

Le coût de l’inaction

A l’heure actuelle, les budgets mis à disposition par le gouvernement français pour remplir les objectifs qu’il s’est fixé en termes de santé mondiale sont en baisse constante. Une baisse qu’il faut stopper au risque de voir des années de progrès réduites à néant, de nombreuses vies mises en danger et des maladies, alors oubliées, ressurgir ou se renforcer.

L’aide pour la santé mondiale est une aide vitale à court et à long terme. Chaque euro compte pour éviter qu’un enfant attrape le paludisme. Chaque euro compte pour former une sage-femme qui aidera les futures mères à accoucher ou pour financer la recherche contre des maladies évitables comme la tuberculose.

Mais l’inverse est tout aussi vrai, voire pire. Chaque euro en moins aura des conséquences fatales. Un budget pour la santé mondiale en baisse se compte en nombre de vies condamnées.

100 euros de budget pour la santé mondiale en moins, c’est un enfant malnutri qu’on ne pourra pas sauver. 30 euros de moins, c’est un enfant qui ne sera pas vacciné contre 7 maladies parmi les plus mortelles en Afrique subsaharienne. 200 euros en moins, c’est une personne séropositive qui n’aura pas accès au traitement antirétroviral, pourtant vital à sa survie.

Contre les pandémies, ralentir c’est reculer

Ces dernières années, les progrès dans la santé mondiale ont été nombreux et parfois impressionnants.

Aujourd’hui 9,7 millions de patients bénéficient d’un traitement contre le VIH/sida, contre seulement 300 000 en 2002. A travers le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la France contribue à en soigner 800 000 et a aussi traité plus de 1,3 millions de personnes atteintes de la tuberculose. Par ailleurs, 440 millions de personnes ont pu être vaccinées grâce à GAVI Alliance, ceci se traduit en six millions de vie d’enfants sauvés.

Mais ces progrès ne doivent pas être considérés comme des acquis. Le risque de voir le monde faire machine arrière est réel. Pour quelques euros sauvés, la France peut mettre en danger des milliers de personnes. Quelques euros qu’on aura l’impression d’avoir économisé aujourd’hui mais qu’il faudra réinvestir au centuple pour rattraper le retard pris.

En cette journée mondiale de la santé, les ONG ONE France, AIDES, Coalition PLUS et Global Health Advocates appellent la France à défendre des ambitions budgétaires à la hauteur de ses engagements politiques. Il en va de la survie de dizaines de milliers de personnes et de la cohérence et de la crédibilité de la France sur la scène internationale.

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