Peut-on consommer bio et épargner idiot ?

105ème édition des AMPS, cycle de conférences du Groupe SOS

La chute de Lehman Brothers au cours de l’été 2008 et la crise financière qui s’en est suivie ont mis en lumière les dérives auxquels s’étaient livrés certains acteurs bancaires. En spéculant sur des titres dits toxiques, ils ne remplissaient plus le rôle traditionnel d’une banque : financer l’économie réelle. Les clients de ces institutions bancaires se sont retrouvés, malgré eux, complices de ces excès en y plaçant leur argent, sans aucune visibilité sur sa destination. Ils sont aujourd’hui nombreux à vouloir donner du sens à leur épargne.

La finance solidaire est un mécanisme par lequel les épargnants qui placent leur argent sur des produits financiers solidaires font le choix d’investir une partie de leur épargne dans des activités à forte utilité sociale et environnementale. Souvent moins rémunérateur qu’un produit « classique », il ajoute cependant une plus-value sociale et/ou environnementale en plaçant l’humain au cœur de l’investissement. Parmi les secteurs qui bénéficient de ces nouveaux modes de financements se trouve la filière biologique. La coopérative Paraguayenne Manduvira, financée par la coopérative Néerlandaise Oikocrédit, en est un exemple remarquable. Engagée dans la culture de cannes à sucre biologique, elle a su devenir une référence en la matière au plan international. Témoignage de sa réussite : elle s’est lancée dans un projet de financement de sa propre usine de transformation de la canne, permettant ainsi aux producteurs membres d’être plus autonomes.

Les « Alter Mardis : Parlons solutions » ont proposé à Manduvira, exceptionnellement de passage à Paris, de présenter ses activités et les bénéfices tirés du financement solidaire. L’occasion de s’interroger sur l’impact que peut avoir notre épargne sur des projets mieux disant sur le plan social et environnemental, et donc sur notre qualité de vie.

Comment les producteurs de la filière biologique peuvent-ils bénéficier de la finance solidaire ? Quels avantages présente-elle par rapport aux dispositifs « classiques » de financement ? Comment pouvons-nous traduire nos modes de consommations en actions en faveur du secteur coopératif ?

Dans le cadre de la semaine de la finance solidaire, et en fin d’année internationale des Coopératives, les AMPS vous donnent rendez-vous le mardi 13 novembre, à 19h00, à la Mairie du 9ème arrondissement.

Vous ne pouvez pas vous déplacer ? Les AMPS viennent à vous en live ! Pour suivre le depuis chez vous, rendez-vous le mardi 13 novembre à 19h15 sur www.altermardis.org/live.

Le même soir à 19h00, retrouvez en Mairie du 12ème arrondissement la table ronde « L’épargne citoyenne pour changer l’économie ». Plus de précisions sur le programme en cliquant ici.

Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

Catégorie(s)

L'Agenda du réseau Place Publique

Etiquette(s)