le Collectif Pour un Maghreb des droits de l’homme organise un colloque :
« Les femmes du Maghreb dans leurs luttes pour la démocratie et l’égalité des droits ».

Samedi 18 juin, de 12 h 30 à 17 h
Assemblée nationale, salle Lamartine (Immeuble Jacques-Chaban-Delmas)
101, rue de l’Université, 75007 Paris (métro : Assemblée nationale)

IMPORTANT : inscription obligatoire : maghrebddh@yahoo.fr
(Nombre de places limité, une pièce d’identité est exigée à l’entrée.)

PROGRAMME

12h30 : Accueil des participants
13h : Mot de bienvenue
13h15 : Introduction générale : Ahmed Dahmani, membre du Collectif Pour un Maghreb des droits de l’homme.
Modératrice Rosa Moussaoui, journaliste
13h30 : « Femmes tunisiennes : après la parité, l’égalité », par Nadia Chaabane, militante féministe.
13h50 : « Maroc : le rôle des femmes dans le Mouvement du 20 Février », par Amina Boughalbi, co-animatrice du Mouvement du 20 Février.
14h10 : « Les luttes du mouvement des femmes pour l’égalité, des luttes pour la démocratie en Algérie », par Feriel Lalami Fates, militante féministe.
14h30 : « Quel rôle pour la femme dans la révolution libyenne », par Salha Ashtioui, militante du Comité 17 Février.
14h50 : « Maghrébines de France, l’incessante lutte pour l’égalité des droits », par Fouzia Maqsoud, militante de l’immigration
15h10 : Questions et débats.
16h30 : Conclusions et synthèse, par Hayat Berrada-Bousta, ancienne exilée politique, conseil en communication interculturelle.

Avec le soutien de l’Institut Maghreb-Europe/Erasme (Paris-VIII) et du Manifeste des libertés,

En cette année 2011, les pays du Maghreb et du Machrek tournent une page de leur histoire. Déjà les régimes dictatoriaux de Tunisie et d’Egypte sont tombés, et des processus de transition démocratique y sont en cours. En Algérie et au Maroc, les pouvoirs tentent d’endiguer le mouvement, en promettant des réformes qui s’avèrent d’ores et déjà en deçà des revendications populaires. D’autres pays arabes n’ont pas encore saisi la marche de l’histoire et répriment sauvagement les centaines de milliers d’hommes et de femmes qui manifestent pacifiquement leur refus de la tyrannie et de la corruption.

Ces mouvements populaires sont portés par des populations qui ont longuement souffert des privations multiples imposées par des dictatures ubuesques. Singularité notable : leur mixité ! Jeunes ou moins jeunes, les femmes prennent leur part, inscrivent toute leur part dans cette nouvelle page de leur histoire. Elles bousculent les représentations stéréotypées de ces pays, mais aussi les attitudes et les pratiques masculines, machistes, que légitimaient des traditions culturelles et/ou religieuses ouvertement inégalitaires. Plus encore que les hommes, elles doivent affronter un double défi : contribuer au démantèlement des ordres politiques autoritaires ou dictatoriaux ; recouvrer leur dignité de citoyennes dans ces sociétés foncièrement inégalitaires.

Aussitôt les dictateurs déchus, en Tunisie comme en Egypte, les femmes, qui ont participé en nombre aux actions et aux manifestations, refusent de « rejoindre leurs cuisines », comme beaucoup voudraient les y contraindre, au son du leitmotiv habituel : « il y a désormais d’autres priorités, d’autres urgences… » Pour elles, l’Histoire ne doit plus être un « éternel recommencement ». Elles ont tiré les enseignements de l’expérience algérienne sitôt l’indépendance conquise, qui fut, hélas, édifiante et instructive.

Informées et instruites de tous les mouvements qui avaient précédé dans l’histoire, convaincues du fameux adage « later is never », déterminées à assumer leurs responsabilités de citoyennes dans des sociétés encore rétives à l’idée même de l’égalité des droits entre femmes et hommes, les femmes continuent à se mobiliser pour arracher leurs droits. Y compris aux démocraties établies depuis des siècles, elles veulent rappeler qu’il n’y a pas de démocratie sans une égalité réelle et effective des droits.

C’est dans un tel contexte que le Collectif Pour un Maghreb des droits de l’homme organise, samedi 18 juin 2011, de 13 heures à 18 heures, à l’Assemblée nationale, son colloque annuel, dont le thème en avait été décidé fin 2010 : « Les droits des femmes du Maghreb ». Rien ne permettait d’imaginer, alors, que l’actualité allait fournir, aux questions que nous nous posions, des réponses encore inimaginables hier – des réponses ancrées aujourd’hui dans la réalité, porteuses d’espoir pour le Maghreb-Machrek et au-delà.


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Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

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