L’Europe vient de présenter à Bruxelles sa nouvelle stratégie pour enrayer le recul de la biodiversité et protéger les écosystèmes

Le mercredi 4 mai, la Commission a adopté un document intitulé «La biodiversité, notre assurance-vie et notre capital naturel – stratégie de l’UE à l’horizon 2020». Avec cette stratégie, l’Union européenne veut réaffirmer son intention de mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité et au déclin des services écosystémiques d’ici à 2020, de restaurer ces services autant que faire se peut et de renforcer sa contribution à la préservation de la biodiversité au niveau mondial.

Lors de la 10e Conférence des parties à la convention sur la diversité biologique, qui s’est tenue l’an dernier à Nagoya, près de 200 pays ont adopté une stratégie mondiale de lutte contre la perte de biodiversité, ont convenu de mobiliser les ressources nécessaires à sa mise en œuvre et ont adopté un protocole sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages découlant de leur utilisation. La stratégie de l’UE relative à la biodiversité va dans le sens des engagements pris dans ce cadre.
La nouvelle stratégie fait suite au plan d’action de l’UE en faveur de la biodiversité adopté en 2006, tirant les enseignements de la mise en œuvre de celui-ci et relevant le niveau d’ambition pour 2020. Malgré le développement de son réseau de zones protégées, l’Union européenne est mal partie pour enrayer l’appauvrissement de la biodiversité. Avec cette nouvelle stratégie, la Commission espère redresser la barre.

Pour Janez Potočnik, membre de la Commission européenne chargé de l’environnement, cette stratégie est centrée sur la conservation et la protection de la nature, la préservation et la restauration des écosystèmes et de leurs services, le développement d’une agriculture, d’une pêche et d’une foresterie durables, la lutte contre l’introduction et la propagation d’espèces allogènes envahissantes et l’intensification des efforts consentis par l’UE pour enrayer le recul de la biodiversité à l’échelle mondiale.
La variété des écosystèmes, des espèces et des gènes, qui sont l’expression de la vie sur Terre et que l’on désigne collectivement par le terme de «biodiversité», est vitale pour l’humanité. La biodiversité nous procure nourriture, eau douce, abris et médicaments. Elle atténue les effets des catastrophes naturelles, des attaques parasitaires et des maladies. Elle régule le climat et fournit des services essentiels sur lesquels repose notre économie. En laissant s’appauvrir la biodiversité, nous risquons de perdre la prospérité et les emplois que nous procure la nature et de mettre notre avenir en péril. La biodiversité s’appauvrit aujourd’hui à un rythme sans précédent, à tel point que cette évolution constitue désormais, avec le changement climatique, la menace environnementale la plus grave à l’échelle planétaire, ces deux phénomènes étant inextricablement liés.

Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

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