La journaliste irano-américaine Roxana Saberi, 31 ans, a été condamnée, le 18 avril 2009, à 8 ans de prison par le Tribunal révolutionnaire de Téhéran. Arrêtée pour avoir acheté une bouteille de vin à Téhéran, les chefs d’inculpation ont évolué ensuite en accusation d’espionnage. La journaliste terminait un livre sur l’Iran. Son procès n’aura duré qu’une journée. Cette condamnation constitue une mise en garde à l’égard des journalistes étrangers à la veille de la tenue de l’élection présidentielle, le 12 juin prochain.

Elle était détenue depuis la fin janvier dans la prison d’Evine, dans le nord de Téhéran. Selon son père, Roxana a « démenti ce qu’elle a dit pendant l’interrogatoire et devant le tribunal », elle a dit que « ses aveux étaient faux et qu’elle a été trompée ». Ce dernier n’a pas été autorisé à voir sa fille, quand il s’est rendu à la prison d’Evine en compagnie de l’avocat de cette dernière.

Depuis l’élection du président Mahmoud Ahmadinejad en 2005, les services de renseignement iraniens exercent des pressions redoublées sur les journalistes, les universitaires, les défenseurs des droits humains et d’autres personnes qui, selon eux, entretiennent des liens avec des pays étrangers ou ont participé à des initiatives visant à promouvoir la société civile en Iran. Les personnes entretenant des liens avec les États-Unis sont particulièrement visées car les autorités iraniennes ont fréquemment accusé ce pays de tenter de fomenter un « renversement en douceur » du gouvernement. Le 19 janvier 2009, un représentant du ministère du Renseignement, commentant l’affaire de deux médecins détenusa déclaré que l’Iran avait découvert et déjoué un projet de « renversement en douceur » du gouvernement.

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