Si les Forums sociaux à l’échelle mondiale et continentale deviennent des moments incontournables dans la construction des alternatives, peu de personnes sont au fait du mode d’organisation de tels événements. L’enjeu est pourtant de taille : il en va du respect du processus démocratique au sein du mouvement, diversité de la bouillonnante galaxie alter-mondialiste oblige. Qu’en est-il dans le cadre du FSE ?
En dehors des entreprises de l’économie sociale et solidaire, aucun représentant du monde entrepreneurial ne participera officiellement au Forum social Européen (FSE). Annick Coupé, membre du secrétariat de l’organisation du FSE et porte-parole nationale de l’Union syndicale G10 solidaires justifie ce choix et explique que le FSE est avant tout une rencontre des mouvements sociaux. De son côté, Sylvain Breuzard, chef d’entreprise et président du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprises (CJD) regrette ce parti-pris radical et plaide pour une attitude d’ouverture et de dialogue. Interviews croisées.
Né de la conjonction de forces multiples et variées, le processus du FSM (Forum social mondial) est tout sauf homogène. Au fil des ans – et de la dynamique générée -, des points de vue contradictoires s’expriment naturellement. A l’occasion du FSE, un ouvrage collectif (1), à l’initiative des revues Mouvements et Transversales, a choisi d’interroger quelques-uns des principaux acteurs, français et étrangers, pour leur demander de réfléchir à l’avenir du mouvement altermondialiste. Première synthèse autour de quatre questions clés.