Une étude publiée à l’occasion des salons Silver Economy Expo et Solulo: le salon BtoB des technologies et services pour les seniors qui se tiendra les 15, 16 et 17 novembre 2016 , montre que les Français marquent une nette différence entre les « seniors » et les « vieux ».

Ainsi on devient « senior » avant d’être « vieux » (67% considèrent que l’on devient « senior » entre 60 et 70 ans, 46% que l’on devient « vieux » entre 70 et 80 ans). Etre « senior » est, cette fois-ci, totalement lié à l’âge (seuls 11% des interviewés pensent que c’est une question d’état d’esprit). « Porteur de valeurs positives et de dynamisme, le terme « senior » s’est imposé auprès des français : on est « senior » en fin de carrière ou au début de la retraite, on devient « vieux » plus tard ! Dans la sphère professionnelle « silver » s’utilise de plus en plus… nous verrons dans quelques années si ce qualificatif est également adopté par le grand public. » précise Alain Bosetti, Président des salons Silver Economy Expo et Solulo.

Avec 16 millions de plus de 60 ans et 20 millions prévus en 2030, La France est un pays en voie de vieillissement. L’espérance de vie est aujourd’hui de 79 ans pour les hommes et de 85,1 ans pour les femmes.

« On ne peut pas s’empêcher de vieillir, mais on peut s’empêcher de devenir vieux » écrit Henri Matisse. Cette citation résume parfaitement l’opinion des Français[3] ! Près d’un tiers d’entre eux considère en effet qu’« être vieux » est une question d’état d’esprit et non d’âge. Ils pensent également, comme Jacques Salomé, que « vieillir ce n’est pas ajouter des années à la vie mais de la vie aux années »

Quel regard les français portent-ils sur l’avancée en âge ?

Les étapes de la vie et l’affaiblissement des aptitudes physiques sont perçus comme les marqueurs de vieillesse. Notamment lorsque l’on : – quitte son logement pour une maison de retraite (pour 72% des français) ; – ne conduit plus en toute sécurité pour soi ou pour les autres (71%) ; – a besoin d’être aidé(e) dans les tâches de la vie quotidienne (courses, ménage, toilette, prise des repas…) (67%) ; – éprouve des difficultés pour marcher et/ou on doit utiliser une canne (65%) ; – ne peut plus s’alimenter comme avant (baisse de l’appétit, difficulté à avaler…) (56%)

Pour autant, les français aimeraient-ils vivre jusqu’à 150 ans en bonne santé ?

Non répondent les Français. Vivre plus longtemps que Jeanne Calment ne fait pas rêver les Français ! Selon l’étude, près de 2/3 d’entre eux ne le souhaitent pas (65%), même si 42% pensent que cela est possible. Assez logiquement, plus les français sont jeunes, plus ils considèrent que cela peut arriver (52% des 18-24 ans pensent que c’est possible, contre 36% des 45 ans et plus).

Aider les français à rester en bonne santé

68% des français considèrent que les politiques publiques, dans leur intervention pour favoriser le « bien vieillir », doivent avant tout axer leurs efforts sur le maintien d’une bonne santé. Et cela bien avant d’aider à l’allongement de la durée de vie. Pour aller dans ce sens, 66% des français souhaitent les voir agir pour inciter la population à adopter des modes de vie qui favorisent le maintien en bonne santé, sans pour autant contraindre ou sanctionner.

75% des français voient les aides à domicile comme un moyen de permettre aux personnes âgées de rester vivre chez elles le plus longtemps possible, et ainsi faire face au manque de place dans les maisons de retraite (conséquence du vieillissement de la population française et de l’allongement de l’espérance de vie). Ils attendent une aide de l’Etat plus affirmée sur ce sujet : ainsi, seulement 11% des interviewés pensent que le gouvernement soutient suffisamment l’aide à domicile et 75% souhaiteraient qu’il s’investisse davantage sur ce sujet.

Etude exclusive « les français et la vieillesse » réalisée en septembre 2016 (institut d’études Créatests – 1 017 répondants – échantillon représentatif de la population française
Etude administrée en ligne par l’institut Créatests en septembre 2016 auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 18 à 65 ans, selon la méthode des quotas, sans redressement statistique. Echantillon représentatif sur les critères de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle et de répartition géographique.

Au sujet de Yan de Kerorguen

Ethnologue de formation et ancien rédacteur en chef de La Tribune, Yan de Kerorguen est actuellement rédacteur en chef du site Place-Publique.fr et chroniqueur économique au magazine The Good Life. Il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prospective citoyenne et co-fondateur de Initiatives Citoyens en Europe (ICE).

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GENERATION, Le Magazine

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