PARIS, le 23 août 2012 – Alors que vient de se tenir une réunion interministérielle sur les questions d’intégration des populations roms en France, l’UNICEF France appelle instamment le gouvernement à prendre en compte l’intérêt de l’enfant dans toute politique et actions entreprises.

Très préoccupé par les conséquences des démantèlements des camps effectués ces dernières semaines sur les enfants et leurs familles, l’UNICEF France réaffirme que le respect des droits de l’enfant, tels que décrits dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), ratifiée par la France, doit primer dans les décisions politiques prises.

« L’accès à l’école et à la santé, ainsi que la non-discrimination, sont des droits fondamentaux gravement mis à mal lors des démantèlements des camps », selon Michèle Barzach. « Ils sont pourtant des impératifs auxquels la France ne peut se soustraire, ni dans sa politique, ni vis-à-vis de ses obligations européennes. »

L’UNICEF France accueille positivement le fait que la scolarisation des enfants roms ait été soulignée comme un enjeu majeur lors de la réunion interministérielle mais restera très attentif à ce qui sera concrètement mis en œuvre. L’UNICEF France veillera également à ce qu’aucun démantèlement ne soit plus conduit dans les conditions inacceptables observées dernièrement. « Conformément à notre mandat nous nous assurerons que les pouvoirs publics dans leur ensemble respectent les grands principes de la CIDE à l’égard des enfants roms », avertit Michèle Barzach.

Garant de l’application de la CIDE partout dans le monde, y compris en Europe, et présent dans les pays d’origine des enfants roms (Roumanie, Bulgarie, Albanie, etc.), l’UNICEF avait déjà exprimé son indignation en 2010, face aux démantèlements des camps roms et aux violations des droits de l’enfant qu’ils avaient entraînées. Par ailleurs, l’UNICEF France a fait du respect des droits des enfants migrants une priorité dans son « Manifeste pour l’enfance » élaboré lors de l’élection présidentielle française, pour plaider en faveur d’une politique nationale respectueuse des droits de tous les enfants vivant sur le territoire national.