Les déplacements de longue durée perturbent l’équilibre de vie des salariés.

Près d’un Français sur quatre s’est trouvé confronté à une obligation de mobilité géographique professionnelle au cours des cinq dernières années. C’est ce que révèle une étude réalisée par l’Ifop pour le compte de la chaîne hôtelière Citadines (*).

En termes de périmètre, les trois quarts (76%) des personnes concernées par la mobilité ont franchi les limites de leur département, 44% ayant changé de région et 14% de pays.
Le changement de lieu de travail a un impact réel sur la vie personnelle. Une majorité des personnes concernées (58%) a également pris la décision de déménager. Ce ratio se tassant (44%) au sein de l’agglomération parisienne.

Près des deux tiers des actifs (63%) n’effectuent jamais de déplacements professionnels de plus de deux jours dans le cadre de leur travail et ils sont 13% à se déplacer moins d’une fois par an pour une longue durée. L’enquête de l’Ifop montre par ailleurs que nous ne sommes pas tous “égaux” devant la mobilité. Les populations les plus concernées ? Les jeunes (40% des moins de 35 ans, contre 24% des 35-49 ans), les hommes (27% contre 19% des femmes), les cadres supérieurs (44%) et les professions libérales (33%).

Les cadres plus “mobiles”

Plus mobiles que l’ensemble des Français, les cadres vivent le déplacement professionnel de longue durée comme une contrainte (55 %). Ils sont 70 % à parler d’un équilibre perturbé entre vie professionnelle et vie privée, 46% à déclarer qu’ils vivent difficilement ce changement du fait des perturbations sur la vie de leur couple. En outre, les trois quarts préfèreraient s’absenter 3 jours par mois ou plus plutôt que de déménager.
Souvent liée à un début de carrière, la mobilité est plus fréquente chez les moins de 35 ans et chez ceux qui ont moins de deux ans d’ancienneté au sein de leur entreprise. Elle est également plus fréquente dans les entreprises publiques (33%), au sein desquelles les évolutions de carrière induisent plus souvent des mutations géographiques.

Dans une situation de déplacement professionnel de longue durée, quels sont les facteurs qui président aux choix d’hébergement ? La proximité apparaît comme un critère déterminant, devant même le confort du logement. Un quart des cadres interrogés cite la proximité du centre ville, 19% d’entre eux celle d’une gare ou d’un aéroport.

(*) Etude Citadines/Ifop menée auprès de 1014 personnes du 8 au 10 décembre 2009, puis auprès de 803 cadres du 4 au 13 janvier 2010.

Au sujet de Muriel Jaouën

Journaliste de formation (ESJ Lille, 1990), Muriel Jaouën publie régulièrement dans le magazine de Place-Publique. Ses spécialités : économie sociale, développement durable, marketing, communication, organisations, management.

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ECONOMIE

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