Cleantech, greentech, green IT, technologies propres, produits et services verts…c’est le nouvel horizon de notre économie. Mais les français accusent un certain retard.

8 entreprises européennes sur 10 affirment avoir une politique d’achats « verts ». L’efficacité énergétique (63%), le recyclage (53%) et l’énergie renouvelable (43%) devraient concentrer les investissements dans les deux prochaines années.

Dans les faits, il existe en France, une énorme difficulté à amorcer la pompe et faciliter les achats « verts » des grandes entreprises et des collectivités locales. « La France est un pays sinistré de la cleantech. On a besoin urgent de cleantech significatives» n’hésite pas à souligner David Dornbusch, Président de l’association CleanTuesday, créé par Shandwick, association dont l’objectif est de fédérer les capitaux risqueurs, les start up, les grands groupes et les institutionnels. Sur la photo, une éolienne bipales rabattables en moins d’une heure en cas d’alerte cyclonique fabriqué par le Groupe Vergnet, le seul et unique industriel français de l’éolien.

Il est ainsi compliqué d’introduire de l’innovation dans les appels d’offre des collectivités territoriales à cause de difficultés législatives. Pourtant c’est sans doute l’acteur publique qui devrait accompagner le mieux les cleantechs. De leur côté, les industriels, encore régis par des vieux mécanismes économiques de courte vue financière, son réticents à investir sur le long terme.

Si l’on se place sur le plan mondial, Il y a un véritable décalage des montants des business plans entre les petites start up françaises et leurs homologues outr’atlantique. Alors qu’ils étaient en retard, les américains se sont rapidement convertis à l’environnement. Ainsi l’écosystème californien qui réunit les entrepreneurs, le capital risque et les universités de pointe a su investir à temps. Les Allemands, eux, ont dix ans d’avance sur les Français. A l’évidence, les politiques ne jouent pas leur rôle de stimulateurs comme le font les responsables en Allemagne. Autant de constats apportés par les participants (*note) à un débat organisé le 30 octobre 2009 par Weber Shandwick sur le développement des Clean Techs dans l’hexagone.

Selon une étude présentée par Weber Shandwick, en collaboration avec KRC Research auprès de 400 responsables des achats en France, en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni, « le manque d’information en provenance des fournisseurs de Clean Techs ralentit la croissance des technologies propres ».

29% des responsables d’achats ne reçoivent aucune information de la part des entreprises de technologies propres. Ce manque d’information en provenance des fournisseurs de Clean Techs ralentirait la croissance des technologies propres en Europe.

D’importantes disparités existent entre les pays.

Deux tiers des personnes interrogées en France considèrent le coût comme le principal frein à l’adoption d’une politique de propreté contre seulement 40% des Allemands.

Les Allemands se disent pour moitié satisfaits de la quantité d’informations reçues contre moins d’un tiers des Français. « Les acheteurs français sont moins attentifs au caractère écologique des produits et services achetés que leurs homologues européens ».

83% des sociétés germaniques et ibériques mesurent les qualifications écologiques des fournisseurs.

Moins de 50% des entreprises françaises le font.

[[* Les participants sont : David Dornbusch, Président de l’association CleanTuesday, destinée à soutenir le développement des Clean Techs, , Randolph Toom, Directeur de Heat2power, start-up spécialisée dans l’optimisation des moteurs à combustion, Hélène Delannet, Directrice du Pôle Technologie de, agence conseil en Relations Publiques, Fabienne Herlaut, Présidente de Eco-Mobilité Partenaires à la SNCF, Angel Talamona, Gérant et Co-fondateur de Senda, start-up spécialisée dans la simplification des voyages urbains]]