Quelques jours avant le triste quatorzième anniversaire du massacre de Srebrenica, en ex-Yougoslavie, Florence Hartmann se retrouve sur le banc des accusés du TPIY, là même ou quelques semaines auparavant se trouvait Radovan Karadzic, le bourreau de Srebrenica.
Il y a une terrible insulte à mettre sur le même banc de la justice internationale une journaliste qui a toujours cherché à faire la lumière sur les crimes de guerre et contribué à la vérité sur Srebrenica et ceux qui ont commandité ces massacres.

L’association Memorial 98* souligne ce cruel paradoxe

Yan de Kerorguen DIVERS

Le 11 juillet 1995, les troupes du Général Mladic pénètrent dans l’enclave de Srebrenica. Décrétée par l’ONU “ zone de sécurité ” dans le but de garantir la protection des populations et de stabiliser les conquêtes territoriales serbes, les hommes de Mladic passent outre ce statut, commettant le pire massacre en Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En quelques jours, entre 7000 et 8000 musulmans bosniaques sont exécutés. Les 40 000 habitants de la zone de sécurité avaient reçu la promesse d’être protégés et c’est avec cette garantie qu’ils n’avaient pas songé à fuir devant l’avancée des Serbes.

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