Créée en 1992, la Fédération des Associations FRanco-Africaines de Développement (FAFRAD) agit en faveur de la solidarité internationale. A travers ses actions d’information, de sensibilisation et d’accompagnement, cette association est source de dynamisme pour nombre d’associations franco-africaines et de ressortissants immigrés. Tour d’horizon d’une organisation aux multiples fonctions.

Avec 164 associations adhérentes, la Fafrad dispose de compétences et de moyens suffisants pour appuyer les responsables d’associations dans la conduite et la gestion (secrétariat, bureautique) de leur structure. Elle les forme également à l’initiation et à la conduite d’action d’intégration des membres immigrés. L’adhésion (non obligatoire pour bénéficier des services de l’association) s’élève à 30 euros et la cotisation à 18 euros par an. Edité par la Fafrad, le bimestriel « Liaison Franco-Africaine » est l’occasion aussi de valoriser les actions des membres.

Ce journal d’une vingtaine de pages est également un outil de partage des informations. Le dernier numéro traite par exemple du commerce équitable. Il revient également sur un colloque auquel la Fafrad a participé et qui s’intitule : « le rôle des diasporas dans le développement de l’Afrique subsaharienne ». Chaque année, l’association organise et participe à une trentaine de conférences et autres forums dans toute la France. En 2000, elle a notamment organisé avec Banlieue du monde et Afrique solidarité, une journée d’étude sur la jeunesse et le co-développement.

Toujours dans cette perspective d’échanges et de débats, une réunion thématique est organisée tous les trimestres sur des sujets « leviers » comme l’insertion, les problèmes de familles issues de l’immigration ou encore la législation relative aux étrangers. Pour Yéra Dembélé, le président de la Fafrad, « ces réunions sont de véritables laboratoires d’analyse et de conceptions des actions à mener tant au Nord qu’au Sud. »

L’association s’investit en outre dans une mission d’information et de sensibilisation au niveau du statut et de l’insertion des étrangers. A ce titre, 60 personnes ont été accueillies en 2003 dans les locaux parisiens de la Fafrad pour bénéficier d’une « médiation sociale ». Chaque personne a ainsi pu être aiguillée vers les organismes les mieux adaptés (ANPE, ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères, CNAM, etc.), pour des demandes liées à des formations professionnelles, des papiers administratifs ou la couverture maladie.

La Fafrad assure également une formation individualisée au montage de projet d’activités économiques : création d’entreprise en France et en Afrique (voir l’article « Un retour accompagné »).

La Fafrad en quelques chiffres…

 93 rendez-vous en 2003 ont porté sur des accompagnements dans des projets associatifs et économiques.

 60 personnes en situation précaire ont été accueillies en 2003 pour être orientées et conseillées, pour des démarches administratives ou de demande de renseignements (demande de papiers, de couverture maladie ou de formations par exemple).

 L’association a organisé ou participé à 30 conférences, forums ou colloques sur des sujets liés au co-développement Afrique-Europe, à la situation juridique des immigrés, etc.

 4 éditions du magazine Liaison Franco-Africaine destiné aux membres de l’association ont été distribuées en 2003.

 1300 euros : c’est la moyenne des bourses d’étude de faisabilité des projets d’aide au retour. Cette somme finance le transport, le séjour et la rémunération d’un opérateur local, chargé de guider le futur migrant dans ses démarches.

 Le financement de l’aide au retour attribué par le PDLM (Programme Développement Local Migration) varie entre 4000 euros et 7000 euros selon la nature du projet et le pays d’accueil.