Serais-je devenu un « euromantique » ? Je me le demande en ayant vadrouillé ces deux dernières années dans quelques places européennes (Vienne, Lisbonne, Barcelone, dernièrement Bruxelles). Et en me mordant la lèvre sur ce constat : oui, diable, on paye bien de partout dans une monnaie unique nommée euros.

Asseyez-vous à Vienne à la terrasse d’une brasserie pour y déguster un petit sandwich à la charcuterie dont les autrichiens ont le secret… et la note arrive sur une coupelle en euros. Allez acheter dans le quartier du port de Lisbonne cette légère pâtisserie à la crème qui fait la fierté locale… et la commerçante en tablier blanc vous demande de payer en euros. Ruez vous à Bruxelles, non loin du Manneken Pis, chez un chocolatier pour faire le plein de gourmandises sucrées… et il faut sortir le billet de 20 euros.

Tout ça pour dire que je l’aimais bien, moi, cette Europe des multi devises et des billets à effigies de reines ou gloires locales. Elle donnait tout son charme à la découverte d’une autre Culture avec un grand  » C « , qui passe aussi par la culture monétaire. Mon séjour d’un mois, en Grèce, en 1997 en sac à dos, serait-il aujourd’hui le même ? S’entend sans toutes ces fastidieuses conversions du franc au drachme, qui nous remplissait quelques soirées sous la tente de révisions d’arithmétique et tables de multiplication/division.

Il ne s’agit en aucun cas de remettre en question la valeur, la nécessité d’une monnaie unique, pour peser face au dollar et au yen, mais aussi nous conférer une unité matérielle. Ni de douter de l’utilité d’une métrique commune, pour comparer aisément les prix, les niveaux de vie, etc. Mais je regrette juste avec nostalgie le doux temps des conversions monétaires, et la lecture angoissée du petit paragraphe dédié au sujet dans tout bon  » Guide du Routard  » d’avant voyage…

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