Un Mur du Son contre Le Mur des lois liberticides

Le 29 mai 2004, à 14 h, venez vous faire entendre !

Manifestation/concert de la Place du Colonel Fabien à Bastille à l’initiative de Act Up Paris, April, EUCD Info, la Fédération Informatique et libertés (FIL), la Free Software Foundation France, Globenet/No-Log, la Ligue ODEBI, Mediactivisme.net, l’Observatoire des droits des Usagers (ODU), propagande.org, samizdat.net et le SSIRP CNT.

La manifestation sera accompagnée de deux camions équipés de sonos, sur lesquels joueront tout au long du trajet Miss Helium (Techno-Punk) et Antidote (Sound System techno). Toute oeuvre de l’esprit librement partagée par son créateur est la bienvenue sous quelque forme que ce soit.

Appel

Ni pirates, ni terroristes, ni fiches, ni logues… libres !

LEN (Loi de confiance dans l’Economie Numérique), loi Informatique et Libertés, Paquet Télécoms, loi sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information, directive relative au brevetage des inventions mises en oeuvre par ordinateur…. Dictés par les lobbies « culturo-industriels », portés par un gouvernement complice, les projets de lois se succèdent, se ressemblent et se conjuguent.

Avec un objectif, de plus en plus flagrant : soumettre les internautes, les intermédiaires techniques, les auteurs et les médias indépendants aux seuls interêts économiques des industries culturelles et des grands groupes de communication.

Peu importe que le prix à payer soit le renoncement à la vie privée, à une justice indépendante et impartiale, à la liberté d’expression, d’information, d’opinion, de création et de gestion de ses productions ou de ses outils. La défense de la propriété et de la tranquillité des puissants, vaut, paraît-il, ce petit sacrifice.

Industries et politiques utilisent l’alibi de la guerre aux « pirates », aux pédo-nazis, aux terroristes et à tous les fauteurs de troubles qui hantent le réseau, pour masquer l’essentiel : les intérêts financiers des intermédiaires de la culture de masse, et de Microsoft sont supérieurs aux libertés et aux droits fondamentaux des internautes, des auteurs, des producteurs de savoirs, des consommateurs et des individus.

Et quand les industriels demandent, le gouvernement concède : obligation de stockage et de flicage, censure à la demande, perquisition des boîtes aux lettres, requalification de la correspondance privée, obligation d’identification, censure expéditive de l’information indépendante et militante, délation, filature électronique et fichage des « suspects » par des officines privées, CD et DVD verrouillés, colonisation des biens communs et des briques de base du savoir, prolifération des fichages policiers, délit de détention d’outils informatique, délit d’intention, inversion de la charge de la preuve…

Les premiers intéressés – auteurs, créateurs, consommateurs, internautes, gens d’en bas – sont eux à peine consultés, rarement entendus, jamais écoutés.

Il est temps de dire que nous entendons conserver le libre choix des machines et des logiciels que nous utilisons, des données que nous échangeons, de la musique que nous écoutons, de ce que nous consommons et partageons.

Que quoiqu’il arrive nous entendons rester libres de nous informer, d’exprimer nos critiques, nos opinions et nos mécontentements.

Les lobbies se servent d’un gouvernement complaisant pour nous museler ? Mais il sera peut-être plus difficile qu’ils ne le pensent de faire taire tous ceux qui, au jour le jour, sont les vrais acteurs de la production et de l’échange de contenus et de savoirs. Sur le Réseau comme ailleurs.

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